vendredi 27 juin 2014

Le contretemps qui chante

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Dans la chanson Mirror in the Bathroom, the Beat mise fort sur un rythme qui est à contre temps, à l’inverse du binaire claquement de doigt simple que l’on peut faire, un deux un deux,  sur une autre chanson. Snap snap snap, tac tac, écoutez bien le rim shot qui contre claque. Un balancier régulier mais tout en élégante retenue.
Alors que la guitare et la basse sont lancées en compétition de rythmique sprinteuse, on les suit avec un battement de cœur qui s’accélère. C’est la course vers le haut et la course vers le bas : on dirait un chat qui part en courant, les pupilles dilatées, se prenant pour un petit puma de salon.   
Et ce saxophone ! Doré à souhait, gorgé de classe  un peu timide au début, il éclate ensuite en un solo accrocheur, puis un second qui vous emmène bien loin. C’est le vieux SAXA, né en 1930, senior respecté de ce groupe, qui soufflait dans l’instrument magique avec tant de style. Blancs et noirs ensemble, jeunes et vieux qui vous font danser d’un pied léger. Le ska avait du cœur !
Les paroles ? L’histoire de quelqu’un qui devient dingue en se regardant dans le miroir ? Une fine allusion à la cocaïne ? Même pas. Comme on trouve tout sur Internet, voici une explication, ici.
Une chanson parfaite, bien taillée, sharp et smart, on se voit joliment habillé de noir et blanc façon ska. La fête est belle, la vie est à croquer à pleines dents.

C’est mon anniversaire aujourd’hui et je vous remercie d’avoir lu cette chronique et entendu cette belle musique.

Jérôme "27 06 61" V.