26 juin 2014, Face A
A priori, cette fin de
journée n’augurait rien de bon. Confrontée à cette bête noire, nuisance d’un
quotidien parisien, je subissais telle une malédiction, les diverses avaries et
retards liés aux transports en commun. Tant bien que mal, je finis pourtant par
arriver en ce lieu que je découvrais pour la première fois : L’Espace
B ! La raison ? La Double
Release Party Compilation Mind Riot Music #2.
L’occasion pour le label indépendant
Mind Riot Music de fêter la sortie de
leur deuxième compilation Underground Revolution
(Part 76) et de présenter, lors de deux soirées de concerts, les groupes
illustrant les faces A et B de la compile format vinyle.
Au programme pour ce premier
jour, la face A avec en guest Moslyve,
les Burning Alms et Chinese Robots. Trois groupes à l’alchimie
électrique surfant sur la vague de l’underground tantôt mordants, dérangeants,
modernes, incisifs, déjantés, accrocheurs.
Surprise de prime abord
par ce petit bar restaurant, j’hésitais. C’est alors qu’une mélodie se fit
entendre : riche, puissante, enlevée, à l’accent noisy dont la guitare prédominante
sonnait à mon oreille comme un appel. Et puis une voix… féminine… Moslyve ! Malheureusement, je ne
pus en écouter davantage. Le mini concert touchait à sa fin.
Le rush : les gens
affluaient, discutaient… On ne voyait guère le temps passer et pourtant... Piquée
par la curiosité, je m’engouffrai dans cette salle de concert, confinée dans
les méandres de l’Espace B.
Sur scène, Burning Alms. Issus du groupe Distophia au sein duquel ils firent
leurs premières armes, les britanniques dont la maitrise instrumentale n’est
plus à prouver (messieurs, chapeau bas !) ont su, dès les premières notes,
nous conquérir. Résultat : Un son oscillant entre une mouvance post punk
et un rock au timbre revival… frénétique, catchy, expérimental.
Le vent de la rébellion
soufflait ce soir-là disséminant à tout va ce petit soupçon de nostalgie, alliance
irrésistible entre une impétueuse mélodie seventies
propre à la compilation et le grain de voix clair et posé de John Robert Biggs. Intense mais sans
excès… Juste assez pour nous scotcher ! Le Big boss du label et membre du groupe Moslyve Sylvain Cascarino,
qui a le nez pour dénicher de nouveaux talents, a su miser sur eux. Et ce…pour
notre plus grand plaisir !
Véritable fer de lance du
label, Chinese Robots clôtura, tout
en beauté, cette première soirée de concerts. Originalité, désinvolture et fantaisie
caractérisent les titres savoureux et addictifs de ce groupe, véritable ovni
parmi les poulains de MRM. Un style musical électro-rock à la syntaxe robotique
surprenante et atypique doublé d’une fragrance pop, la voix si particulière de Pierre-Hubert Perromat et le tour était
joué ! Super Junkie, extrait de
la compilation Underground Revolution
part 76, ne déroge guère à la règle. Chinese
Robots nous emporte dans sa sphère musicale et, subjugués, on ne peut que
brièvement lutter.
Chantal Goncalves