Je m’appelle Thibault, j’ai 21 ans
et je suis parisien depuis fin septembre seulement. En ce mardi 21 octobre un
peu frisquet, mon envie de découverte des salles de la capitale m’a poussé
jusqu’à la Cigale. La cigale pour y vois Ty Segall justement. Depuis son album Twins de 2012, je m’étais juré d’aller
un jour le voir en concert. Raté à Binic il y a deux ans puis lors de toutes
ces précédentes dates parisiennes, son retour à Paris pour Manipulator était l’occasion que j’attendais. Manipulator qui est d’ailleurs pour moi l’un des meilleurs disques
de l’année 2014, peut-être même le numéro 1. Furieux et dense, comme d’habitude
pour le californien, l’album contient de purs moments de rock glam tout en
mélodies en gardant une bonne dose de sauvagerie.
Autant
dire que j’attendais ce mardi soir avec impatience. Arrivé sur les lieux, la
salle est comble (le concert affiche complet depuis un moment) et l’excitation
est bien présente. Ty est accompagné par ses acolytes de toujours, Mikal Cronin
et Charles Mootheart en tête. Après le premier morceau
« Manipulator », qui sert aussi d’ouverture à l’album et qui est mené
ce soir par le manager du groupe au look de cow-boy déjanté, le concert vire à
la démonstration de rock énergique et contagieux. Les morceaux s’enchaînent
ravageurs et implacables. Je me surprends à « pogoter » sur des
morceaux qui sont finalement faits pour et qui prennent une dimension dingue sur scène. Manipulator est joué en entier ou
presque, ponctué de quelques « classiques » du blondinet (il a sorti
près de 15 albums à juste 27 ans) dont « You’re the doctor » de Twins. Ty Segall est entier sur scène et
son attitude impressionne. Il saute, chante, enchaîne les riffs et les solos
même allongé par la foule. La tension ne retombe qu’une fois le rappel terminé.
2 heures de concert presque pendant lesquelles j’ai pris une vraie claque.
Depuis je m’entraîne à copier « The Faker » dans mon appartement et
pas mal d’autres de ses morceaux simples mais terribles.
Si vous n’êtes pas encore
convertis essayez, ça fait du bien.
Thibault
Bourgeais