Ces
derniers temps, nous avons un retour en arrière, un retour à la
source, tant dans le style de vie, que dans la musique notamment dans le rock.
The Districts n’échappe pas à la règle.
Quatre jeunes chevelus (nés en 1995) venus d’une
ville de banlieue de Pennsylvanie servent à nos oreilles un blues-rock qui n’a
rien à envier de leurs ainés.
Rob
Grote, chanteur/guitariste et leader, déteste que son groupe soit connoté : « jeune
groupe commercial » et le prouve lors d’une
interview pour NME : « nous ne voulons pas être un objet commercial et non plus être traité
comme « young band. » »
Sur la page internet une phrase résume parfaitement leur état
d’esprit : « we write honest music and are passionate about doing so. »
Deux évènements
ont permis à ces jeunes génies de pouvoir percer et de ne plus
jouer dans leur cafétéria de lycée. Le
premier étant le clip réalisé « maison »
de leur chanson Funeral Beds, tiré
de leur premier album, Telephone,
autoproduit en 2012. Ils ont récupéré 400 000 vues sur YouTube. Le deuxième
est ce festival rock à Austin, en 2014, le South by
Southwest. Sur les 2000 groupes de musique ils ont réussit à
sortir du lot. La cause, la scène dont ils puisent leur énergie : « Ce qui anime The Districts, c’est
cette adrénaline
du live et qui permet de faire fonctionner le groupe. Quand nous jouons nous
entrons dans notre propre petit monde» répond Grote. Ce qui n’a
pas échappé aux yeux et oreilles du label Fat
Possum. Celui-ci leur a fait signer deux EPs qui sont un condensé
des meilleures chansons du premier album.
Funeral Beds est le coup de cœur
du chef. Cette petite perle de 6 minutes commence par une introduction à
l’harmonica entraînante, puis les instruments avancent en crescendo jusqu’à 4 minutes où la
batterie de Braden Lawrence accélère le rythme.
A partir de là,
la voix calme et mélancolique de Rob Grote sort de sa
torpeur. Elle se déchaîne et nous entraîne avec eux dans
un rock brut vers les entrailles des lits funèbres. Les autres musiques des EP sont
aussi chargées d’émotions que celle là,
notamment Rocking Chair et Lyla.
En
attendant leur deuxième album A Flourish And A Spoil (le 9 février) The Districts est à
ranger dans l’étagère, à côté des groupes, Alabama Shake, Cold War
Kids et War On Drugs. Pour terminer, Fat Possum est le label des Black Keys et
d’un groupe qui monte lui aussi et qui vont faire parler
d’eux dans peu de temps, ce sont les Twin Peaks...
Thomas
Monot