Chaque jour qui passe peut amener avec cynisme son lot de nouvelles
déchirantes ou désolantes.
L’ombre brune de l’extrême droite s’étend ici, les pitbulls décervelés du
jihad vomissent leur destruction là, tandis que le football, les boissons gazeuses
et les machines à selfies occupent la majorité du temps de cerveau disponible
de nos chers concitoyens. L’OGM fleurit, la radiation s’épanouit et l’océan
blessé monte sans se retourner. Ian Curtis, assis entre deux nuages noirs, tout
là-haut, nous regarde en riant comme un dément.
Mais l’humanité nous prouve aussi quotidiennement qu’elle est capable du
meilleur pour effacer le pire. Le monde nous gratifie parfois d’un rayon de
soleil bienfaisant. La preuve : les golden retrievers, FIP, le saucisson
sec du Lot et la fourme d’Ambert existent (mais là, je m’égare).
Tenez, vous qui lisez ces lignes, soyez heureux quelques minutes, écoutez
illico la musique de SatinCoco.
Subtil mélange de trip hop et d’harmonies classiques, leur œuvre nous parvient au cœur et au cortex, portée par
des ondes positives. Langueur et candeur, arpèges et solfège, ces belles vagues
nous bercent au plus près de la rêverie et de la poésie.
Chez Songazine, nous aimons la furie et le larsen mais savons apprécier un
repos apaisant, un moment de détente luxueux et une halte élégante sur le
chemin forcené de notre quotidien combattant. Jérémie Poirier-Quinot et Raphaël Coqblin tissent les textures des
draps de soie qui permettront à nos âmes de se poser, de se reposer ou de se
laisser porter telle une pâle méduse au gré de courants océaniques tièdes et
voluptueux sous quelque latitude de rêve, illuminée par des rayons magnifiques
d’un soleil tendre et apaisant (mais là, je m’égare encore, oui, pas de congés
depuis Noël!)
SatinCoco nous offre ce cadeau et nous jetons alors une rose à leurs pieds,
nous partons en villégiature, à bord d’une décapotable italienne, le chant des
cigales frémissant entre les alignements de cyprès dans la lumière dorée d’un crépuscule
toscan peuplé de collines douces, le visage doucement fouetté par le foulard de
celle qu’on aime.
Jérôme « besoin de vacances » V.