jeudi 24 juillet 2014

Blondie, mon petit coeur de verre


-Spécial rock en Seine 2014-

Rien ne m’empêche de vous parler de BLONDIE, qui fait partie de la programmation annoncée (le vendredi, 19h45). 
Voir ce groupe sur scène ? Ce serait un peu « retour vers les 80’s » et Debbie Harry, ben… parlons-en. Je  m’allonge sur ce canapé, Docteur ? Oui… non, je peux aussi rester assis dans ce fauteuil. Un peu bas, d’ailleurs. Ah, le divan, s’allonger tout ça… c’est dépassé ? D’accord. Je peux quand même parler ? Oui, ok.
J’avais acheté le disque « Parallel Lines », avouons-le en toute franchise masculine, pour sa pochette. Debbie Harry était belle, sauvage, fière, tout de blanc vêtue et entourée par ses musiciens en costard noir. J’ai encore le 33 tours, je le garderai en tant qu’objet fétiche toute ma vie, Docteur. Et les hommes derrière la belle ? Jaloux, j’étais ! En costard, mais ils portaient des Converse, et … ah, ne pas trop m’éloigner du sujet ? Docteur, vous avez raison, il faut être efficace.  Vous êtes psy, je vous le dis, la Debbie Harry, elle me faisait un effet torride, érotique et fort puissant. Non pas que j’aurais même osé lui parler si je l’avais vue ! Oui, Docteur, à 18-19 ans, j’’étais moins à l’aise que maintenant et avec les filles, ben, c’était peu glorieux.  Prochaine séance, je vous en dis plus à ce sujet…promis. Mais puisque que nous sommes là tous les deux, on parle rock et je vous paie à la fin, ça vous va ? Cette musique aussi me donnait le tournis en dessous de la ceinture. Cette voix américaine, spéciale, forte, presque flûtée et aguicheuse…Waow ! Comme nombre d’ados, la beauté de cette chanteuse m’a accéléré la libido ! Côté cérébral, croyez-moi, ça a aussi travaillé dur : en bon Frenchy, j’ai déchiffré les paroles et j’en connais encore des morceaux par cœur. J’ai casé l’expression : « Fade away and radiate » dans un mail à un collègue américain, un jour. J’ai aussi déclaré tout à trac à la fin d’une réunion européenne : « It’s 11 :59 and I want to stay alive », personne n’a compris !
Le disque commence très fort par la claque « Hanging on the telephone », on sent que la poulette blonde est à cran, elle va balancer son mec, ses affaires et rien ne l’arrêtera. Docteur, ça c’est de la femme ! Euh, excusez-moi…  et sur la chanson « Sunday girl », on tombe amoureux raide dingue du rock, des filles blondes, de l’Amérique, ceci est plus fort que deux boîtes d’antidépresseurs surdosés, je vous l’assure ! Un disque rempli de souvenirs, et d’émotions fortes.
On part d’une pochette de disque, on enchaîne avec de la musique… et tous les souvenirs reviennent, Docteur.
Ça m’a fait un bien fou de vous parler de Blondie, de ce putain de bon disque et peut être irai-je voir le concert à Rock en Seine, pour affronter la vérité, la vieillesse qui nous ronge et la mort qui nous guette. Mais je suis si fort des beaux moments que j’ai vécus grâce à la musique, que je pourrai dire f*** à la Grande Faucheuse, sans regret aucun. Docteur, vous ne dites rien, mais je sais que vous savez aussi. « One way or another », on y passe tous.

Voici mon chèque et la prochaine fois je vous amène une clef USB avec cet album et plein d’autres goodies mp3.     


Jérôme « heart of glass » V.