Ce nom de groupe est formidable et parler un peu d’eux va me permettre de
régler leur compte à des quadrupèdes domestiques poilus qui m’agacent depuis
quelques décennies. Les infâmes poneys,
ces idoles à grandes dents de 99,87% des filles du monde occidental, entre 5 et
14 ans et demi. Après elles arrêtent l’équitation, se mettent à rire trop fort
et à hurler pour un oui ou pour un non, tandis que les garçons ont une voix qui
passe de Justin Bieber à Johnny Cash, mais pas le Q.I.
Répandus comme une infection sur tout notre territoire, ces animaux
lourdingues sont courts sur pattes et trottinent en un morne rond dans le sable
tous les mercredis et tous les samedis dans des manèges mal éclairé de 8 mètres
par 5, montés par des bambins énamourés, appliqués et revêtus de leur grande
panoplie du cavalier Decathlon. Ces bestioles au regard vide et à la célèbre
haleine infernale ont l’intelligence d’une vache sous tranquillisant et la
perspicacité d’une limace tout juste passée sous un 35 tonnes. Ils pètent,
crottent, bavent et en plus les pauvres gosses doivent passer de heures à leur
frotter le dos de façon rituelle avec des brosses au nom compliqué, pendant qu’attendent
dans le froid et les pieds dans la boue des parents qui n’en peuvent plus d’avoir
eu à les conduire à l’autre bout de la ville (oui un poney club, c’est par
essence, loin de tout !). Des
parents morts d’ennui qui songent avec lassitude que poney ET danse ET
expression picturale 3D ET flûte traversière, ça fait peut être beaucoup pour
leur gamine à dents baguées qui est certes géniale et à fort potentiel d’épanouissement
personnel, mais qui leur pourrit les RTT avec des concours à la con à Paumé sur Loiret où « Tornade », « Rafale » et « Pimpin » rechignent
à sauter une saleté de barrière mal peinte, à même pas 1 mètre 20 du sol. Avouez que lorsqu’on attend depuis 5 h30
environ la prestation de Fifille avec sa bombe à 120 euros, ses bottes à 99,95€
et sa troisième cravache de la saison parce que les deux autres ont été
perdues, ça commence à faire lourd, surtout quand on reçoit des sms de copains en
train de se marrer pendant France-Irlande au Stade de France. Tiens l’Irlande, parlons-en ! Leurs bestioles
nommées « Connemara » à moitié grandes symbolisent que votre
progéniture passe en catégorie supérieure et que les prix des cours ont doublé,
que les dents baguées sont à refaire et qu’il leur faut un I-phone 8 dans les
délais les plus brefs… Rassurez-vous, la maladie-du-poney touche presque à sa
fin !
Mais il fait toujours aussi humide autour de leur sombre corral sans cowboy et vous verriez bien ces would-be canassons rôtir saignants dans un Irish Stew pimenté
pendant que vous boiriez une énorme Guinness dans un crâne équin en hurlant : »
je HAIS les poneys !! ».
A part ça, Pony Pony Run Run est un sympathique groupe français d’électro
pop, qui fait de très jolies choses et qu’on pourrait offrir en dommages de
guerre à tous les pauvres parents qui ont perdu une partie de leur vie et un
bout de leurs illusions à regarder sans les voir des p*** de poneys galoper en un
cercle poussif et faire des crottins puants sous leur nez pour amuser un temps
limité des enfants qui en oublieront jusqu’à la couleur.
Rafale, Tornade et Pimpin, je vous emmerde.
Jérôme « I
love lasagnes Spanghero » V.