mardi 19 mai 2015

My name is Iñigo Montoya, you killed my father, prepare to die!

Il existe des groupes sur cette planète dont le nom est puissamment bien trouvé. Trouver un bon nom pour un groupe est la première pierre pour bâtir un quelque chose dans le fouillis mondial et gigantesque de l’offre culturelle pantagruélique qui est proposée aux cerveaux curieux, les faibles d’esprit se contentant de la production sans saveur du flot majoritaire et ultra-marketé (comme marketing, et non marqueterie).   
Les fripons atypiques d’Iñigo Montoya ont visé juste, car une poignée d’initiés connaissent la réplique culte dite par Mandy Patinkin, homme aux multiples talents, voir cette courte vidéo ! NB : mais oui, cet homme incarne aussi Saul Berenson dans Homeland !!  
Une fois l’accroche du nom passée, que trouve-t-on derrière, notamment dans leur Soundcloud, Bandcamp et les vidéos que l’on peut regarder à tête explosée.
Voici une musique dans le registre du bizarre lynchien, convoquant les Meninblack des Stranglers, les sons faussement naïfs et des lyrics martiens dans la langue de Prévert et Perec.
Exemple : La chanson « Joie », saccadée, du Woodkid glissant qui aurait rencontré une bande de souris mutines, avec des paroles définitives mais intrigantes. Le clip est un festival agréable pour les yeux (joli cartoon du troisième type, merci à ceux qui ont réussi cette création : Romain André et Victor Brangoleau).
« Après le serpent » nous emmène dans une jungle incertaine, pleine de reptiles et de généraux, alliant du funk tordu et des bruits peu simples à identifier. Là encore, clip peu banal, de Zeugl.
« Nuit blanche » est à écouter au mois de juin vers 05h47, alors que le jour s’est levé, et vous avez les yeux encore dilatés par une soirée extraordinaire, ne voulant surtout pas vous coucher avant d’avoir eté boire un café dans un port du bord de mer ou contemplé les calanques de Cassis, ou les dunes de Saint-Lunaire, un dimanche matin.
En clair (ou en brouillé), la musique, comme les vidéos d’Iñigo Montoya !, voilà qui est à classer dans le « beau bizarre », le pas comme les autres qui étonne.
 Iñigo Montoya , c’est comme le piment dans les plats et les films avec des citations cultes : on peut vivre sans mais ce serait dommage de passer à côté…

Jérôme «Strange is good for you » V