J’étais donc l’autre jour en train de farfouiller au Jazz Record Mart, à
Chicago…
(Bon, oui, ce n’est pas la porte à côté et cela m’est arrivé une seule fois,
c’est juste pour faire le rock critic qui voyage en intro de sa chronique…)
Donc, au rayon des disques d’occasion, je tombe sur le CD de Willie May : « Stone Blue », vendu 99 cents et je
le prends, because :
·
Le type a une sacrée bonne tronche de bluesman bien
rocailleux.
·
La photo est en noir et blanc, c’est beau, le noir et
blanc…
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99 cents, punaise !
Et dedans, ô excellente surprise, 4 perles
I’m a stone : blues
bien gras, voix rocailleuse (bingo !), grognements et accords classiques. « Je suis
une pierre ! », crie ce type. Mais pas son cœur, hein ?
Stanger in my
house : voix écorchée contrastant avec un saxophone langoureux et
magnifique. Paroles cocasses sur cette femme chérie qui était son « baby »
et qui a bien mal tourné.
Made in the
shade : un reggae bien roots et puissant
Et cerise sur le gâteau, Hola Teresa,
un instrumental catchy et tubesque, digne d’une B.O. de Tarantino, avec
trompette mutine et riffs de guitare entêtants.
Ce bon Willie May a plus de quinze disques à son actif, c’est un bon, un
très bon. Aux USA, ce qui ferait presque peur, c’est le nombre de rockers et
blues men qui sont vraiment très forts. Nous les Frenchies, ne sommes pas dans
la même catégorie, mais nous pouvons déjà les admirer, les écouter et faire « pouce
en l’air », un sourire béat aux lèvres et une bière Corona à la main.
Alors, à 99 cents ou plus, achetez ce disque, si vous aimez la musique d’un
bon vieux bluesman bien rocailleux !
Jérôme « record mart » V.