samedi 4 juillet 2015

Beauregard : Une deuxième journée musicale chez John

Sous un soleil de plomb, avec des menaces d’orages (encore et toujours), Beauregard change de registre après une bonne soirée hard-rock, metal, on passe à une journée pop-indé, colorée et jeune. Tout commença dans l’après-midi par un groupe perpignanais,  Electric Octopus Orchestra. Un duo bien électrique qui a sévi sur la deuxième scène du festival, la scène John (d’où John Beauregard).
On enchaîne de l’autre côté (Beauregard) avec un groupe venu lui aussi de Caen, Gomina, un quatuor de claviers/basse/batterie et pas de guitare (qui nous rappelle Groenland). C’est une envolée sonore vers des paysages psychédéliques, tel du MGMT ou du Tame Impala. La disposition sur scène a valu beaucoup d’étonnement. Ils étaient chacun face à face, en carré et dos au public. Baxter Dury était lui aussi dans la place. Tel père, tel fils, il était en dandy rock et dans un état second. Durant son show il présenta, tout en gesticulant, une bouteille d’alcool qui ressemblait à du Calva. Une petite lampée par ci, une par là. Cependant, artiste qu’il est, il assuré son show en interprétant des morceaux de ces deux albums comme Isabel, Trellic, Palm Trees.
Interlude de conférences de presse.
Nous arrivons vers 21 heures. Le public se masse devant la grande scène pour assister au concert du groupe de rap old-school américain Cypress Hill. Le duo B-Real et Sen Dog a réveillé le public. Ça jumpait de partout et reprenait les refrains des classiques tel Insane In The Membrane, I Wanna Get High, Hits From The Bong, Tequilla Sunrise.
 Vous pensez bien qu’à ce genre de concert, la Marie-Jeanne était présente et tournait. Les rappeurs ne se sont jamais caché de cet amour pour cet herbe magique et l’un arborait un t-shirt sur lequel était disposé une boîte de conserve façon Warhol où était inscrit… Cannabis. Cependant, ils ont été de vrais showmen. Ils ont mis en compétition le public en les mettant en duel, ceux qui gueulaient ou sautaient le plus. La foule réveillée et chauffée à bloc passa de leur côté du parc pour assister à un show d’un tout autre registre. Christine And The Queens. Même si on n’apprécie pas sa musique, on peut néanmoins saluer l’artiste sur le jeu et la mise en scène. Après son tube Christine, certains désertent les rangs pour se faufiler au plus près de la scène Beauregard.
Deux groupes du mythique festival de Glastonbury (Royaume-Uni) nous ont fait l’honneur de venir jouer hier soir. Alt-J et Jungle. Le premier fut un voyage planant de rock-alternatif. Les quatre gars de Leeds cachés dans l’ombre, rajoutant une part de mystère, ont joué devant un public conquis d’avance. Ils avaient déjà joué ici en 2013. Des mains reprenaient la forme du triangle en signe d’allégeance au groupe. Si vous avez un Mac, tapez « Alt-J » et vous verrez le résultat. Après une heure et demie dans les limbes psychédéliques de Mathilda ou de Left Hand Free, on retrouve le duo Jungle accompagné de leurs musiciens. Platoon a ouvert le bal. Le public commence à être fatigué, voire pour certains très fatigués. Mais cela n’empêche pas qu’il reste des survivants qui dansent au rythme de Busy Earnin’. Le duo afro-disco-funk-éléctro finit par un long et magistral Time. Pour les derniers rescapés de cette longue journée musicale, Etienne de Crécy entouré de ces acolytes Julien Delfaud et Alex Gopher (à écouter en solo, génial)  sont venus clôturer avec Super Discount 3. Le dernier bébé électronique d’Etienne. Ils ont montré qui étaient les patrons de la scène électro française. Avec Laurent Garnier, Mr. Oizo et Daft Punk, ils sont les papas de la French Touch. Night (Cut The Crap) fut la première d’une longue série, ponctué de WTF, You
Rincé de la journée, le chroniqueur part se coucher avec un Hashtag My Ass.
To be continued…


Thomas Monot

Cypress Hill

Gomina

Baxter Dury et sa bouteille magique