lundi 6 juillet 2015

Plus que nécessaire : Underground Resistance

Bonjour à tous, hello everyone.  Je brûle de partager avec vous ma dernière découverte qui n’est pas une nouveauté. Tant pis, qui peut se vanter de tout connaître et d’avoir tout capté, hey ? Ne riez pas, si vous avez loupé ce TGV là, attrapez-le sans retard et ouvrez-la (votre bouche) pour partager à votre tour. Roulement de toms, hand clap, boum boum boum, voici Underground Resistance. Ils sont de Detroit, blacks et fully enragés de la musique  électronique, existent depuis 1989. Jeffs Mils et « Mad » Mike Banks ont lancé ce projet qui a crû, s’est ramifié est devenu une mine de création. UR, c’est « you are », le pouvoir au peuple ! C’est un label plus un collectif en partie anonyme de musiciens, DJ’s et producteurs. Partis de rien, from scratch, ils se sont battus dans l’armée techno. Ils ont la rage au ventre et il faut aller sur leur site (here, guys) et lire leur manifeste anti-commercial et bravache. Du cran et des beats, ces types en ont dans le jeans. Concerts revendicatifs, poing levé et défense des droits sont leurs modes d’action. Quand ils parlent de ghetto, c’est du vécu. Pas le genre à rechercher la gloriole, tourner des clips idiots avec des tasse-pé et des chaînes en or, mais plutôt des chercheurs de sons engagés et des acharnés de la pépite sonique car ils jonglent avec toute la gamme Roland (TR 808, TB 303, etc..) et manient les claviers et séquenceurs à merveille.
Voici 3 tracks qui m’ont fortement impressionné au hasard d’un surf sur des vagues à bleeps, nappées d’écume rimshot, sur les ondes bleutées de maxi singles, de remix et de nappes de synthétiseurs cold ou bien distordus.
The Final Frontier : splendide feu d’artifice de ‘808, accords inquiétants, quelques cris de bass-line aigus, soit 8 minutes 20 secondes de bonheur instrumental.
Analog Assassin : vrai killer rythmique, le ninja du dance floor dans une cave inconnue, lors d’une party interdite. Voir le clip à l’image de la réputation des bonshommes.
The Jaguar : ambiance feutrée mais tranchante, le fauve vous laisse passer et vous saute dessus en douce.
Centaines de singles, paquet de remix, labels, sous-labels, il faut fouiller et chercher, car il y en a sous le capot ! Bravo les UR, merci de vous battre, merci de nous faire danser, le poing levé, l’œil fier et avec style. C’est envoûtant, percutant et on aime ça !


Jérôme « analog brain » V.