On l’a assez souvent écrit dans ces colonnes : le rock critic n’est
pas omniscient, et il ne faudrait surtout pas se prendre pour un deus ex
machina, juge du bon goût et arbitre des élégances. Sans compter que, à part
des types rares et hors norme tels Michka Assayas ou JD Beauvallet par exemple,
nous devons avouer ne pas tout connaître, tout savoir ou posséder 7 téra-octets
de mémoire vive, archivant en notre cortex l’ensemble des productions de
musiques amplifiées depuis que Bill Haley a dit à ses Comets : « hey,
les gars j’ai une idée, si on appelait ce morceau Rock Around The Clock ? ».
Il reste le plaisir d’écrire sur la musique et de tenter de décrire a : un
ressenti, b : des morceaux et c : une opinion (positive si possible,
car on laissera les déceptions dans les limbes du jamais publié). Et la
franchise me pousse à vous murmurer qu’il me serait agréable que vous, lecteur,
partagiez mon sentiment !
The Fratellis, j’ai raté leur
début de carrière et notamment un album salué par beaucoup, très récompensé
Outre-Manche, aka Costello Music (2006), je me promets donc de l’écouter vite !
Je note qu’ils viennent de Glasgow, facteur déclencheur a priori de sympathie
favorable de la part de votre serviteur. Mais, allons droit au but…
Ce jour, il est question de leur nouvel opus : Eyes Wide, Tongue Tied.
Les yeux grands ouverts, la langue attachée ? Non, moi c’est oreilles
grandes ouvertes et les mots qui sortent du clavier, jaillissent dans Word et
se retrouvent en une suite rapide sur cet écran, là sous vos yeux, en avance plus
ou moins rapide avec votre souris (PC) ou votre pouce impatient (tablette ou
smartphone). 2461 signes, espaces compris.
Comment dire ? Après écoute de ce nouvel album : The Fratellis nous
offrent une musique pop rock indie mélodieuse. 11 titres frais et « catchy ».
Selon mes références subjectives, ce serait un peu du Beatles vitaminé, du Arctic
Monkeys joyeux, voire de l’Oasis mais sans la morgue. Belle voix,
orchestrations amples, instruments généreux, virtuosité avérée et fraîcheur
réelle. Cet album s’écoute et se réécoute avec plaisir. Je dirais qu’il est
idéal dans un autoradio, en route vers le mariage d’un copain ou sur la route
des vacances, au volant d’une
décapotable. Sympathique musique, ritournelles ciselées, on n’est pas à l’école
mais ces trois garçons méritent le 15 sur 20 et en concert ils doivent
certainement aller plus haut.
Jérôme « Goonie » V.