Nous avons aimé et chroniqué (ici) le bel et nouvel album du groupe Aaron, We Cut the night. Parler avec son chanteur fut un plaisir, en voici
le résumé.
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Cela fera 10
ans en 2017 que le groupe existe.
Pas de redondance, ils ne sont pas blasés. Trois
albums déjà sortis et encore surpris par l’engouement qu’ils suscitent. Ils ont
du succès et ça continue !
Le nouvel
album est très bien accueilli par de nombreux médias (un an et demi de labeur acharné, NDLR) et Simon Buret me parle de la bienveillance qu’il
ressent de leur part, du fait que les journalistes grand public ou spécialisés
sont curieux de leur travail, car c’est bien son travail, son œuvre qu’Aaron
met en avant. Nous parlons aussi du journal ELLE, qui les a chroniqués avec
grâce. Tout le monde lit la presse féminine, ELLE, et nous les hommes aussi !
Plus
sérieusement, les Aaron sont heureux de rencontrer le grand public et de
recevoir ces échos convergents et positifs.
Quant à la superbe
pochette de l’album, elle est l’œuvre du Collectif AKATRE.
L’idée est de figurer
ces passe-murailles qu’ils sont, en repensant à Marcel Aymé avec le symbole
fort de l’or (sur leurs visages) ; C’est l’or des couvertures de survie et
la lumière qui est une pépite… et la nuit, du titre, c’est l’intime de chacun d’entre
nous.
Les vidéos ?
Olivier (l’autre moitié du duo) en est réalisateur. Simon y est aussi associé :
ils aiment chercher des visuels eux –mêmes, tout comme ils réfléchissent aux
lumières sur scène : agiter les couleurs, créer des sensations pour leur
public. Ils font tout eux-mêmes, c’est une force en mouvement.
Pour les
paroles (en anglais) : pas d’interdit, l’anglais permet des échanges avec
d’autres pays, d’autres personnes. Le père de Simon étant américain, ce n’est de plus pas une
langue « étrangère » pour lui. Mais « fais ce que tu as envie de
faire ! » me dit-il (et il a raison).
Une Victoire
de la Musique à l’horizon ? Bien sûr, Aaron a été reconnu et primé de
nombreuses fois, et par là-même honoré, mais le plus important demeure la « victoire »
de l’expression artistique personnelle. La récompense est un bonus, mais sans
plus. Simon admire bien davantage celui qui réalise un premier film, publie un
premier livre : avoir quelque chose à dire prime sur tout le reste.
La tournée
qui vient ? En pleine préparation ! Ils seront 4 sur scène au départ
mais cela peut évoluer… Et l’excitation est réelle pour ce qu’ils nous
montreront : un dispositif illustrant à la lettre le titre de l ‘album :
We cut the night, à savoir un système qui « coupera » pour nous la
nuit … à suivre et nous irons les voir en live ! Aaron nous offrira avec
sincérité nous pas un « show » mais toujours un vrai concert.
Les mots qui
reviennent pour qualifier l’album sont « classe », « élégance »,
« romantique », « électro » et Simon apprécie, il rajoute « sexué ».
Tout comme une pulsion de vie, de la musique de chair, pour créer une connexion
avec ce qui nous entoure. Pour résumer : des chansons « pour l’âme comme pour les pieds »
que l’on peut écouter à bas volume comme très fort.
Ses instruments
de choix ?
Le piano et
la voix, plus qu’un vecteur de mots, un véritable instrument elle aussi. Sans
oublier un synthétiseur Prophet, dont
le nom est déjà une promesse…
Ses coups de
cœur ?
Le livre de
photographies de Gregory Crewdsom, « Twilight »
(du magnifique clair-obscur). Allez voir ici.
La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino,
film majeur sur la beauté du monde.
L’album de Sufjan Stevens, Carrie and Lowell, des
pépites où la noirceur du monde est capturée en beauté.
Un entretien qui fait chaud au cœur,
encore un musicien intelligent et passionné dont on aura fierté à soutenir le
travail d’orfèvre.
Merci Simon,
merci à Elsa de Wagram Music et à bientôt sur scène !
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Jérôme «
Onassis » V.