vendredi 17 janvier 2014

Le coup du crooner, façon crooner

De temps à autre, le fanatique de cold wave et de riffs ultra-aigus, le trépigneur du pied gauche qui met l’auto radio à fond, le taliban du rock and roll intransigeant, bref votre serviteur qui écrit ici même a besoin d’un peu de douceur. 
Une once de calme, une pincée de sérénité musicale sans pour autant passer à la marche funéraire. D’élégance reposée, d’un air de vacances, d’un rayon de soleil entre les persiennes, d’un océan sans vagues, d’un cocktail sans alcool, d’une nuit sans cauchemar, d’une ligne de pêche sans nœud, d’un logiciel sans bug, d’une fin de mois sans découvert bancaire…mais je m’égare, vous sentez bien de quoi je parle, telle cette impression (rare) d’avoir bien dormi après une sieste, quand le monde frénétique et rancunier n’a pas recommencé à vous bombarder d’ennuis, de téléconférences rances, de lettres recommandées et de subtils rappels que votre fin est estimée entre bientôt et dans pas si longtemps. 
Pour ce faire, alors j’écoute de beaux duos ou de belles reprises.

Comme le formidablement beau « I’vegot you under my skin » entre un Bono soyeux et un Sinatra virtuel mais immortel. Revigorant !

Comme le revigorant « Drivento Tears » d’un étonnant Robert Downey JR avec un chaleureux Sting. Superbe !  


Comme cette reprise paradisiaque du« Black Ole Sun » de Soundgarden par Paul « Evergreen » Anka (NB : L’album « Rock Swings » est  recommandé par la Faculté de Manchester, le Gland Journal of Medicine et le professeur Gizi-Gizi de Kinshasa pour guérir sans coup férir de la goutte, du typhus, du doute, de l’incontinence, du racisme et de la philatélie).
Pour finir, et on arrive presque à avoir la larme à l’œil, ce sera Johnny Cash qui reprend Depeche Mode ou Nine Inch Nails . On est reparti pour un tour, mais il convient de se rappeler que oui, notre fin est estimée entre bientôt et dans pas si longtemps. Alors, si au paradis, c’est Frankie qui m’accueille, je veux bien enregistrer une version de punk de « Fly me to the Moon » en duo avec lui. 

Jérôme "under your skin" V.