jeudi 27 février 2014

School of Language : atypique et beau

L’avantage de posséder un petit bagage culturel musical est double.Cela permet de piocher dans les bons et beaux souvenirs pour illustrer sa pensée, décorer l’humeur du jour ou partager avec ceux que l’on rencontre. Ecoute ça, petit ! Et toi, tu connais ce formidable album ?

Et bien sûr, de comparer toute nouveauté avec les réminiscences multiples et foisonnantes emmagasinées dans notre cerveau (dans la zone poétiquement nommée hippocampe).J’imagine que lorsque que j’ai la chance d’écouter un artiste inconnu sur la carte de mes routes neuronales et cognitives déjà balisées, se met en route un puissant mécanisme de comparaison, de tri et sur un plateau de connexions m’arrive, lumineuse, une série de conclusions. De plus, c’est inévitable, un jugement subjectif est lié à tout ceci, plein de mauvaise foi, de relativité et de parti pris. 
De temps à autre, le rythme cardiaque s’accélère, preuve d’une émotion positive supérieure à la moyenne. Le chroniqueur… senior produit en une nanoseconde un avis tranché, « j’aime/j’aime pas ». L’adrénaline est secrétée plus rarement, mais aussi avec plus d’intensité. A l’écoute –intégrale, sérieuse- de l’album de School of Language, Old Fears, les conclusions sont donc parvenues très rapidement. Effet immédiat. 
Cortex stimulé, émotions provoquées, sourire apparu aux lèvres, répétition de l’écoute, hochements de l’occiput approbateurs : les réactions ont été atypiques et franches. Cause avérée : belle musique, voix aérienne, rythmiques peu banales, syncopes pertinentes, instruments subtils et mélodies touchantes. Dossiers de souvenirs ressuscités et de références réveillées ? Fad Gadget, David Byrne et même Japan. 
School of Language, aka David Brewis, je vous félicite donc avec chaleur pour ces morceaux fins et torsadés, légers et digestes, poétiques et rares. Vous faites désormais partie de mon bagage culturel, dans la poche des choses précieuses. Mon doigt appuie sur le replay, je regarde votre jolie pochette et votre regard doux ne peut être que celui d’un homme intelligent. Mes neurones alors enchantés vous remercient, mon hippocampe frétille dans son bocal.  

     

"Between the suburbs" à écouter sans retard : http://youtu.be/BYd8qQUKIaY

Album Old Fears



http://www.memphis-industries.com/artist/school-of-language/