L’avantage de posséder un petit bagage
culturel musical est double.Cela permet de piocher dans les bons et beaux
souvenirs pour illustrer sa pensée, décorer l’humeur du jour ou partager avec
ceux que l’on rencontre. Ecoute ça, petit ! Et toi, tu connais ce
formidable album ?
Et bien sûr, de comparer toute
nouveauté avec les réminiscences multiples et foisonnantes emmagasinées dans
notre cerveau (dans la zone poétiquement nommée hippocampe).J’imagine que lorsque que j’ai la chance d’écouter un
artiste inconnu sur la carte de mes routes neuronales et cognitives déjà balisées,
se met en route un puissant mécanisme de comparaison, de tri et sur un plateau de
connexions m’arrive, lumineuse, une série de conclusions. De plus, c’est
inévitable, un jugement subjectif est lié à tout ceci, plein de mauvaise foi,
de relativité et de parti pris.
De temps à autre, le rythme cardiaque s’accélère,
preuve d’une émotion positive supérieure à la moyenne. Le chroniqueur… senior
produit en une nanoseconde un avis tranché, « j’aime/j’aime pas ». L’adrénaline
est secrétée plus rarement, mais aussi avec plus d’intensité. A l’écoute –intégrale,
sérieuse- de l’album de School of Language, Old Fears, les conclusions sont
donc parvenues très rapidement. Effet immédiat.
Cortex stimulé, émotions
provoquées, sourire apparu aux lèvres, répétition de l’écoute, hochements de l’occiput
approbateurs : les réactions ont été atypiques et franches. Cause avérée :
belle musique, voix aérienne, rythmiques peu banales, syncopes pertinentes, instruments
subtils et mélodies touchantes. Dossiers de souvenirs ressuscités et de références
réveillées ? Fad Gadget, David Byrne et même Japan.
School of Language,
aka David Brewis, je vous félicite donc avec chaleur pour ces morceaux fins et
torsadés, légers et digestes, poétiques et rares. Vous faites désormais partie
de mon bagage culturel, dans la poche des choses précieuses. Mon doigt appuie
sur le replay, je regarde votre jolie pochette et votre regard doux ne peut
être que celui d’un homme intelligent. Mes neurones alors enchantés vous
remercient, mon hippocampe frétille dans son bocal.
http://www.memphis-industries.com/artist/school-of-language/