mercredi 23 avril 2014

Une chronique bilingue de : EELS, Cautionary Tales Of Mark Oliver Everett. (part 1)

PART 1 ....
Where I’m at.
Tout est prêt. Je suis prêt. J’ai de lourds bagages, et des valises sous les yeux. Les nuits blanches à doubles croches. Mes raccourcis, mes obscurs « si ». L’aube colore mes bleus. Et moi je range. Un peu. L’effervescence bulle à l’intérieur de moi. Un nouveau départ ? Un meilleur « moi » ? Je me suis perdu tant de fois. Comment savoir si ce chemin est le bon ? La route s’esquisse en pointillés, j’ai des kilomètres de regrets à laisser derrière moi. Le présent est tellement pastel, je dois raviver ces couleurs. Je rabats mon rétroviseur.
Everything is ready. I am ready. I have heavy luggage, and bags under the eyes. Sleepless nights with sixteenth notes. My shortcuts, my dark "ifs". The dawn colors my bruises). And I tidy up. A little. The effervescence is bubbling inside me. A fresh start? A better me? I got lost so many times. How to know if this way is the voucher? The road comes out in dotted lines, I have kilometers of regrets to be left behind me. The present is so pastel, I have to revive these colors. I flaps my rear-view mirror.

Parallels.
Beaucoup d’heures sous les paupières, à esquinter le bitume, les silences. Et la nuit. Ici la route s’impose, pas de perpendiculaires, pas de carrefours. Et comme un pantin dont on a laissé tomber des fils, je me réveille tout emmêlé. Les peurs, les espoirs. Des nœuds serrés.
Le matin ne m’a pas attendu pour se lever, il s’étire doucement. Comme le soleil, j’ai des courbatures. Je sors de ma bagnole, pour me dégourdir les jambes, et le cœur. Et chaque fois, tu arrives pile à ce moment-là.
Tu apparais à côté de moi, de l’autre côté de la route. On n’avance pas vraiment à la même vitesse. Je te regarde et je manque de trébucher. Je ne sais pas si tu me vois de là où tu es. Tu avances comme si tu dansais à travers les herbes hautes. Mais c’est du goudron. Je crois que tu as toujours voir des choses que je ne pouvais voir.
Tu sembles heureuse… Non, ce n’est pas le mot. Tu cherches à l’être, et je crois que chercher c’est le meilleur début. Y a comme une sérénité dans ton regard. Droit devant.
Un jour où l’autre, je te rattraperai.
Many hours under eyelids, to strain asphalt, silences. And the night. Here, the road leads. No perpendiculars, no crossroads. And as a marionette of which we dropped threads, I'm waking up, tangled. The fears, the hopes. Tight knots.
The morning didn't wait for me to get up, he stretches slowly. As the sun, I have aches. I go out of my car, to unwind my legs, and my heart. And every time, you come at this very moment.
You appear next to me, on the other side of the road. We don’t really move forward to the same speed. I look at you and I nearly stumble. I don’t know if you see me from where you are. You keep going as if you danced through tall grass. But it is some tar. I think, you always saw things which I could not see.
You seem happy … No, it’s not the word. You’re trying to, and I think that looking for it, is the best beginning. There’s a kind of serenity in your look. Dead-ahead.
One day or another, I’ll catch you.

Lockdown Hurricane
Je ne sais pas combien de minutes ont passé, mais tu as disparu de mon champ de vision. Et tout à coup, j’ai froid. J’ai des relents de notre histoire dans la gorge. On était beaux, invincibles, on défiait le monde et leurs avertissements. On n’a pas le changement qui se tramait. On n’a pas vu le tourbillon. On ne l’a pas vu nous emporter.
Et maintenant on compte nos blessures, on use des mots placebos.
Maintenant je me demande, est-ce qu’on aurait agi autrement, si on avait su ? Est-ce qu’on n’est pas plus grands, après tout?
Le brouillard traîne des pieds.
I don’t know how many minutes spent, but you disappeared out of my sight. And suddenly, I am cold. I have stenches of our story in my throat. We were beautiful, invincible, we challenged the world and their warnings. We didn’t feel the change that was coming . We didn’t see the whirlwind. We didn’t saw him taking us away.
And now we’re counting our wounds, we use placebo words.
Now I wonder, would we have differently acted, if we had known? Aren’t we stronger, after all?
The fog drags feet.

Agatha Chang.
Je me souviens de cette fille. Une aquarelle parfaite, d’une douceur infinie. Je n’ai pas su la garder. Je me suis laissé influencer par les autres. J’étais aveuglé. J’ai mal agi. Et je l’ai faite partir et je ne sais pas comment m’en remettre. Et même si je cherche toujours un moyen de me faire pardonner, on ne peut pas toujours réparer les gens qu’on casse.
I keep remembering this girl. A perfect watercolor, of an infinite sweetness. I didn’t know how to keep her. I let myself get influenced by the others. I was blinded. I acted pretty badly. And I made her leave and I don’t know how to recover from it. And even if I always look for a way to forgive myself, we can’t always fix people we break.

A Swallow In The Sun.
Je ne sais pas comment je peux vivre avec ça. Je n’ai pas réussi à calmer ta peine, à guérir tes blessures. Mon amour. Tu étais la lumière, et je t’ai fait de l’ombre, pendant si longtemps. Je suis prêt à tout, tu sais. Tu n’as qu’un mot à dire, et je ferais n’importe quoi pour t’aider. Pour reconstruire ce que j’ai brisé en toi. Tu ignores à quel point tu es magnifique. Je voudrais t’apprendre ça, je te le dois. Tu brilles si fort, tu m’éblouis.

I don’t know how I can live with that. I did’nt manage to stop your pain, to dress your wounds. My love. You were the light, and I shaded you, during so long. I’m ready for anything, you know. You have only a word to say, and I ‘d make anything to help you. To reconstruct what I broke in you. You ignore how wonderful you are. I’d want to teach you how, I owe you this. You shine so bright, you dazzle me.

Amandine B. ( à suivre !)