PART 1 ....
Where
I’m at.
Tout
est prêt. Je suis prêt. J’ai de lourds bagages, et des valises sous les yeux.
Les nuits blanches à doubles croches. Mes raccourcis, mes obscurs
« si ». L’aube colore mes bleus. Et moi je range. Un peu.
L’effervescence bulle à l’intérieur de moi. Un nouveau départ ? Un
meilleur « moi » ? Je me suis perdu tant de fois. Comment savoir
si ce chemin est le bon ? La route s’esquisse en pointillés, j’ai des
kilomètres de regrets à laisser derrière moi. Le présent est tellement pastel,
je dois raviver ces couleurs. Je rabats mon rétroviseur.
Everything
is ready. I am ready. I have heavy luggage, and bags under the eyes. Sleepless
nights with sixteenth notes. My shortcuts, my dark "ifs". The dawn
colors my bruises). And I tidy up. A little. The effervescence is bubbling
inside me. A fresh start? A better me? I got lost so many times. How to know if
this way is the voucher? The road comes out in dotted lines, I have kilometers
of regrets to be left behind me. The present is so pastel, I have to revive
these colors. I flaps my rear-view mirror.
Parallels.
Beaucoup
d’heures sous les paupières, à esquinter le bitume, les silences. Et la nuit.
Ici la route s’impose, pas de perpendiculaires, pas de carrefours. Et comme un
pantin dont on a laissé tomber des fils, je me réveille tout emmêlé. Les peurs,
les espoirs. Des nœuds serrés.
Le
matin ne m’a pas attendu pour se lever, il s’étire doucement. Comme le soleil,
j’ai des courbatures. Je sors de ma bagnole, pour me dégourdir les jambes, et
le cœur. Et chaque fois, tu arrives pile à ce moment-là.
Tu
apparais à côté de moi, de l’autre côté de la route. On n’avance pas vraiment à
la même vitesse. Je te regarde et je manque de trébucher. Je ne sais pas si tu
me vois de là où tu es. Tu avances comme si tu dansais à travers les herbes
hautes. Mais c’est du goudron. Je crois que tu as toujours voir des choses que
je ne pouvais voir.
Tu
sembles heureuse… Non, ce n’est pas le mot. Tu cherches à l’être, et je crois
que chercher c’est le meilleur début. Y a comme une sérénité dans ton regard.
Droit devant.
Un
jour où l’autre, je te rattraperai.
Many
hours under eyelids, to strain asphalt, silences. And the night. Here, the road
leads. No perpendiculars, no crossroads. And as a marionette of which we
dropped threads, I'm waking up, tangled. The fears, the hopes. Tight knots.
The
morning didn't wait for me to get up, he stretches slowly. As the sun, I have
aches. I go out of my car, to unwind my legs, and my heart. And every time, you
come at this very moment.
You
appear next to me, on the other side of the road. We don’t really move forward
to the same speed. I look at you and I nearly stumble. I don’t know if you see
me from where you are. You keep going as if you danced through tall grass. But
it is some tar. I think, you always saw things which I could not see.
You
seem happy … No, it’s not the word. You’re trying to, and I think that looking
for it, is the best beginning. There’s a kind of serenity in your look.
Dead-ahead.
One
day or another, I’ll catch you.
Lockdown
Hurricane
Je
ne sais pas combien de minutes ont passé, mais tu as disparu de mon champ de
vision. Et tout à coup, j’ai froid. J’ai des relents de notre histoire dans la
gorge. On était beaux, invincibles, on défiait le monde et leurs
avertissements. On n’a pas le changement qui se tramait. On n’a pas vu le
tourbillon. On ne l’a pas vu nous emporter.
Et
maintenant on compte nos blessures, on use des mots placebos.
Maintenant
je me demande, est-ce qu’on aurait agi autrement, si on avait su ? Est-ce
qu’on n’est pas plus grands, après tout?
Le
brouillard traîne des pieds.
I
don’t know how many minutes spent, but you disappeared out of my sight. And
suddenly, I am cold. I have stenches of our story in my throat. We were
beautiful, invincible, we challenged the world and their warnings. We didn’t
feel the change that was coming . We didn’t see the whirlwind. We didn’t saw
him taking us away.
And
now we’re counting our wounds, we use placebo words.
Now
I wonder, would we have differently acted, if we had known? Aren’t we stronger,
after all?
The
fog drags feet.
Agatha
Chang.
Je
me souviens de cette fille. Une aquarelle parfaite, d’une douceur infinie. Je
n’ai pas su la garder. Je me suis laissé influencer par les autres. J’étais
aveuglé. J’ai mal agi. Et je l’ai faite partir et je ne sais pas comment m’en
remettre. Et même si je cherche toujours un moyen de me faire pardonner, on ne
peut pas toujours réparer les gens qu’on casse.
I
keep remembering this girl. A perfect watercolor, of an infinite sweetness. I
didn’t know how to keep her. I let myself get influenced by the others. I was
blinded. I acted pretty badly. And I made her leave and I don’t know how to recover
from it. And even if I always look for a way to forgive myself, we can’t always
fix people we break.
A
Swallow In The Sun.
Je
ne sais pas comment je peux vivre avec ça. Je n’ai pas réussi à calmer ta
peine, à guérir tes blessures. Mon amour. Tu étais la lumière, et je t’ai fait
de l’ombre, pendant si longtemps. Je suis prêt à tout, tu sais. Tu n’as qu’un
mot à dire, et je ferais n’importe quoi pour t’aider. Pour reconstruire ce que
j’ai brisé en toi. Tu ignores à quel point tu es magnifique. Je voudrais
t’apprendre ça, je te le dois. Tu brilles si fort, tu m’éblouis.
I
don’t know how I can live with that. I did’nt manage to stop your pain, to
dress your wounds. My love. You were the light, and I shaded you, during so
long. I’m ready for anything, you know. You have only a word to say, and I ‘d
make anything to help you. To reconstruct what I broke in you. You ignore how
wonderful you are. I’d want to teach you how, I owe you this. You shine so
bright, you dazzle me.
Amandine B. ( à suivre !)