mardi 27 mai 2014

Fink...

Primo, abandonner toute idée de maîtrise ayant pour but de pouvoir s'en tirer émotionnellement indemne.
Ensuite, se laisser submerger avec délice par cette guitare folk, cette rythmique languissante et cette voix, cette respiration sur laquelle on aime tout de suite se caler pour atteindre cet ailleurs, son ailleurs, que Fink esquisse patiemment par ses accords ancrés dans son histoire et son langage propres.
Un parcours créatif atypique, édifié avec soin et intelligence sur plus d'une décennie sur le label Ninja Tune. 
Cinq albums studio, des lives sublimes façon bulle temporelle et la sortie en Juillet de « Hard Believer », sixième LP enregistré aux mythiques studios Sound Factory de L.A et produit par Bill Bush himself (Garbage, Beck, Foster the People). Telles sont les fondations de ce groupe britannique formé début 2000 par Fin Greenall (vocals/guitar), Guy Whittaker (bass) et Tim Thornton (drums/guitar) , trio tout droit sorti de Brighton.

Le son de Fink n'est pas tant une atmosphère musicale mêlant sonorités folk-blues, nu-jazz, ponctuations électro et univers baigné d'imageries soul ; qu'une enveloppe charnelle dans laquelle on se réfugie un moment. Juste un moment. Calme et apaisé. Une sensation foutrement brutale...
La destination du Voyage demeure inconnue mais tout est orchestré avec douceur et grâce au fil des dix titres présents sur l'album.
Alors on plonge. Confiant et bouleversé.
Pour que ce Monde, son Monde, soit aussi un peu le nôtre.
Un instant seulement.


Julien B.