Hier soir, je faisais la vaisselle après avoir débarrassé la table du dîner.
Tout d’abord parce que m’est insoutenable le spectacle affligeant d’une fin de repas (aka S.A.F.R.©, dixit mon ami
Jacques S). Ensuite parce qu’il faut bien mettre la main à la pâte à la maison,
et puis qu’il m’est agréable de tout bien ranger, et surtout de nettoyer à fond
les poêles, fait-tout, casseroles, bols, raviers et même la cocotte-minute. On
peut en outre siffloter, s’appliquer, voire penser à des trucs divers.
Hier soir, pendant la vaisselle d’après-dîner je me posais une question
toute bête : «Serais-je copain avec moi
si je me rencontrais dédoublé -et limite étonné- avec la
tronche et l’esprit de 2014…en 1981 ? ». Plus exactement, mon alter
ego d’il y a trente ans, estimerait-il que je l’ai trahi, que je suis devenu un
vieux, un con, voire un vieux con ? Hmmm.
Hier soir, je me posais une question incongrue tout en frottant avec soin
une Tefal anthracite à peine rayée et j’ai soudainement repensé à des groupes
du début des années 1980. Exemple :
Les inoxydablement parfaits Cha Cha Guitri
de Synth’Etienne, que je ne connaissais pas !! * (Octet pas par hasard dans la Loire-sur-Korg ?) des
gaillards malins qui font du Kraftwerk d’Hexagone, avec des paroles futées-flutées
en bonus. Remercions d’ailleurs à ce jour l’héroïque et admirable label BORN BAD records qui les édite... en 2014 :-)
Voir cette chronique rusée et fort bien rédigée d’un estimable blog confrère : The DRONE.
Et j’ai aussi repensé avec une joie certaine aux Tokow Boys et à Martin Dupont, dont l’émouvante chanson « JustBecause » m’accompagne chaque fois que je cours, sur mon mp3 adoré et dans la Playlist « Running ». La mousse moussait, l’éponge épongeait.
Voir cette chronique rusée et fort bien rédigée d’un estimable blog confrère : The DRONE.
Et j’ai aussi repensé avec une joie certaine aux Tokow Boys et à Martin Dupont, dont l’émouvante chanson « JustBecause » m’accompagne chaque fois que je cours, sur mon mp3 adoré et dans la Playlist « Running ». La mousse moussait, l’éponge épongeait.
Hier soir, je récurais en détail le gros couteau qui tranche parfaitement la
viande et aussi les courgettes ou les concombres et je souriais. Je n’ai pas
trop réussi dans le boulot, je n’aurai jamais de Rolex, ni de berline allemande
et je finirai certainement locataire. Mais après la vaisselle, je peux sortir
de la cuisine détendu, ma femme est là et me sourit, je peux aller voir mes
fils et leur demander ce qu’ils pensent de Kas Product ; ils savent
distinguer un son de TR-808, qui a pondu Radioactivity et ont écouté Wall of
Voodoo, Dutronc, Gainsbourg et LKJ dès le berceau à la place de richard Clébard-Man.
Hier soir, j’ai mis les casseroles sur l’égouttoir, je me suis séché les mains
avec un torchon propre et je crois bien que je suis resté copain avec mon double
de 1981.
Jérôme « born good » V.
* et pour cause, il semblerait qu'ils n'existaient pas at this time et seraient une parfaite création en mode vintage, pour attraper la nostalgie de tendres mélomanes comme Songazine !