mercredi 17 septembre 2014

The greatest rock and roll band in the world

Par les moustaches de Lemmy, les cacahuètes de feu Bon Scott et les poils de barbe des ZZ Top ! Je suis furax un max, j’ai l’œil qui lance des éclairs et je latte tout ce qui bouge. Garez-vous minables, planquez les avortons et dégagez la piste des avions civils : lancement de missiles gueule-gueule imminent. L’objet de mon courroux ? L’adulation béate et baveuse de la revue à plumes de Greyoncé et son mari René, non Geyser, squattant le stade de France et les médias de façon monopolistique. Quoi en fait ? Un show en play back avec des danseurs qui font l’essuie-glace en extension sur fond de pétards multicolores. De la scansion de mots banals sur fond de rythme plat, alternant des vocalises d’ascenseur yoloooo qui ne feraient même pas bouger un demi-cil d’Aretha Franklin ? Ce qui me rend d’une humeur comparable à celle d’un Johnny Rotten mineur observant la césarienne d’une femelle Middleton, c’est encore une fois le bombardement en tapis de la pensée unique monochrome et mercantile. Géniaaaal, wéééé. Trooop bien. Nein, nein, nein !
Thanks God, euh non…Satan, chez Songazine on a la gniaque du FFI -modèle juin 41-, la persévérance de Jean-Louis Etienne après 2 mois de marche tout seul par moins 55 et la force du pou accroché à un testicule pas lavé. On va vous parler de choses sérieuses, électriques, vivantes et pas banales : j’ai nommé les SUPERSUCKERS.
Auto-proclamés “the greatest rock and roll band in the world”, ces garcons nous arrivent en hurlant de Tucson, Arizona. Ils sentent la poussière et la sueur, quand ils entrent dans un bar, ça fait clink clink clink et on leur sert ce qu’il y a de plus fort sans poser de questions. Avec un nom de chanteur comme Eddie Spaghetti et des guitares branchées dans les tripes de la fée Electricité, ce groupe enchaîne les morceaux de trois minutes qui font comprendre à vos tympans qu’ils vont mourir un jour. Ils clament leur amour du rock brut de fonderie, le style à évoquer Florange (quand ça marchait encore) via des riffs rougis au Marshall incandescent. Leur nouvel album s’appelle Get the Hell. Ben quoi, ils ne vont quand même pas l’intituler « R and B pétasse » ou « On ira tous au paradis », non ? Et ils ne sont pas fous, nos amis soniques, ils disent même que les disques de rock ne se vendent pas bien cette année : voir cette vidéo qui désinfecte  tout œil touché par une crotte de hit parade mainstream. Oui, les Supersuckers sont comme une Mustang pourave qui roule à fond entre deux canyons, conduite par un aveugle hilare qui vient de finir un Magnum de Jack Daniel’s cul sec pour faire passer deux poignées de cachets multicolores et non approuvés par la FDA.
On va se casser la binette avec eux, plonger au fond du ravin, finir au rayon épaves de la casse d’un garage graisseux. Et alors ? WTF, on va tous y passer mais avant, si on peut éviter les musiques sans goût et les divas en plastique, ce sera ça de gagné. Vous vous rappelez ce que disaient les Clash… What have we got ? Magnificence !
Mettez le volume sur 10, souriez, c’est gagné.    

Jérôme « La Grange » V.


PS : Allons-les voir jouer (à fond) à La Clef, Saint-Germain en laye, le 1er octobre prochain.