vendredi 3 octobre 2014

Black Strobe en Show Case à Montmartre : reportage de notre envoyé spécial du 2 octobre 2014

Invité par les soins sympathiques et efficaces d’Ephélide, notre petit reporter nous livre ses impressions et ses notes, encore trempées de sueur (bon sang, comme il faisait chaud !). Lisons plutôt !

19h00 : Rueil-Malmaison. Je quitte le bureau au volant de ma petite auto jaune.
19h45 : Montmartre, je passe devant le 23, avenue Junot. C’est là, l’Hôtel Particulier !
20h21 : Montmartre, je repasse devant le 23, avenue Junot. Grrrr. Où se garer dans ce quartier ?  
20h42 : Je me gare au forceps sur le passage-piétons, rue Becquerel. Je croise les doigts pour que la fourrière avide à dollars ne me dérobe pas mon véhicule. :-(
Soyons désinvolte, on est un peu VIP, ce soir.
20h49 : « Oui, vous êtes bien sur la liste des invités » me dit une blonde. On me donne deux coupons pour boissons. « Ben…merci, je suis content » (NB : ce reporter n’est pas un type blasé).
21h00 : J’arrive dans un superbe hôtel du Montmartre rêvé, via une allée privée. Ambiance la fête du Grand Meaulnes les I-phones en plus. Cela bruisse de beau monde. Jeunes, minces, on fume un max dans le jardin. Cela discute d’un air entendu. Je suis au milieu d’un milieu se dit notre reporter.



-« T’es au courant que Naive Records a un nouveau patron ? »  fait un type buriné à un autre type buriné. Moi je croise son regard et prends un air entendu.
La nuit est belle. Un nain sifflote, les mains dans les poches. On parle anglais près de moi. Les cigarettes électroniques chauffent. On est au milieu d’un milieu.
21h04 : Je monte au deuxième étage. Un barman cool me sert un cocktail Velvet Elvis, à base de Jack Daniel’s (aka un des sponsors de la soirée, c’est mieux que Koka Zero). Très bon. Un photographe barbu et survolté m’appelle « Tonton » et me présente comme tel à la cantonade. (NB : le reporter est bon public pour l’humour potache). Je parle avec un journaliste multimédia qui me dit avoir du mal à boucler ses fins de mois : «Aux Inrocks , c’est 60 euros la pige, tu vois ». Ben, je le crois, moi.
-         « J’ai pris un Dafalgan avec deux cocktails, ça devrait aller » dit une jeune femme apparemment membre du staff. Elle disparaît, l’air affairée.
21h06 : début dans le petit petit lobby au RdC du concert de BlackAtlass, un gars de Montréal qui parle anglais (WTF ?), le genre trip-hop habité. On est 27 au mètre carré, il fait 54 degrés, les fenêtres et portes sont verrouillées because décibels et voisinage, je sors en dégoulinant par la cuisine et fais le tour de l’hôtel. Je vois les gars de Ouï FM et leur matériel bien professionnel en ordre de marche.
21h22 : Posé sur un beau fauteuil, je regarde Easy Rider qui passe en boucle dans une des suites, tout à côté d’un salon de) coiffure temporaire. Ce film est violent, non ? (NB : le reporter est un peu cinéphile). Un hipster bobo super barbu comme dans les magazines (ou les pubs The Kooples) fait des mèches à une ingénue. « Attends, chui plus stagiaire, j’ai 31 ans ! » dit tout à coup une blonde à un geek.

21h45 : Par hasard, sur le perron je rencontre la gentille Marion d’Ephélide,  et peux enfin mettre un visage sur un nom et un e-mail. Sympa. Derrière moi, j’entends un rouquin déclarer :
-         « Tu vois, Instagram, ça drive du brand content. »
Et l’autre répond :
-         « Easy, mais tu as du staff pour développer ton appli ? »
Ben, moi, je ne connais pas de staff qui développe des applis easy. Je remonte me faire servir un autre Velvet Elvis. (NB : le reporter avait soif).
22h07 : Arnaud Rebotini arrive et fend la foule. Il est plus grand et plus costaud que tous les autres ici présents. Je le salue de la tête. Il en jette ce type quand même. Il monte aussi se faire servir un Velvet Elvis. On sert quelques sushis sur des plateaux d’argent (NB : le reporter avait faim).
22h49 : J’apprends que le concert de Black Strobe aura lieu tout en haut de l’hôtel dans la grande suite sous les toits. Je me positionne devant la porte. «  Y’aura pas de place pour tout le monde là-haut, dit une certaine Emma, faut que je compte les gens, alors… » . Je lui dis « c’est comme les hôtesses dans les avions ? ». Elle ne sourit pas.
22h56 : Ouverture de la porte. Escalier en colimaçon. 100 personnes serrées comme des sardines dans une suite, certaines sur le lit, une nuée de photographes et vidéastes. Instruments branchés qui occupent un coin. Table de mixage dans la salle de bains. Température en hausse. Les musiciens arrivent. Rebotini est toujours aussi balèze.
23h01 : Début du concert. Suis au premier rang. (NB : ce reporter est quand même consciencieux, hein ?)
Démarrage avec un « Going Back Home » parfait (sur la compile des Inrocks ce mois-ci, tiens donc). Rebotini est rock, puissant, présent ; Il est pro, c’est un vrai musicien et il sait chanter. Manipulant ses bons vieux synthés analogiques tout en faisant le crooner « swamp ». 20/20. Trois musiciens l’accompagnent, en bons lieutenants. Nous aurons le droit à  de belles reprises, dont le fameux « Folsom Prison Blues », un «I’m a Man » habité et un « In the Ghetto » labélisé Velvet Elvis bien relevé. 7 ou 8 chansons en tout je ne sais plus (NB : notre reporter est bien un amateur) dont un rappel exigé par les spectateurs chauds bouillants.



23h32 : La suite se vide en 2 minutes. Les femmes de ménage ont du boulot demain matin. Les bars sont pris d’assaut.
23h36 : Je sors du 23, avenue Junot. Direction rue Becquerel. Un Vélib grille un feu et manque de me renverser. (NB: « Abruti ! » lui lance notre reporter, encore en sueur). Le véhicule n’est pas à la fourrière. Le reporter est heureux. Black Strobe c’était donc un bon concert. Merci Éphélide, merci Suite N°7, merci Jack Daniel’s.  
00h36 : Retour à la maison après écoute supplémentaire et appliquée du très bon CD God Forsaken Roads. Fin du live report.

(NB : le reporter est accueilli par son chat qui ronronne). 
         
Jérôme "Tintin reporter" V.     

Vidéo ici ! on me voit à 3'32 "