Simian Ghost, made in Sweden |
Voici venir de Suède, un voile
léger, frais et d’une simplicité efficace, les Simian Ghost. Ce trio mené par la voix ensorceleuse de Sebastian
Arnström, nous livre The Veil. Le
troisième du groupe, mais le premier a s’exporté en France. Surement, vous,
mélomane curieux, aviez déjà entendu leur son indie enlevé de tout surplus
électroniques, avec le clip tourné en Islande « Never Really Knew, »
en juin dernier. Les chansons s’enchaînent dans une jolie fluidité et nous
embarque dans leur monde rempli d’amour, d’Aristote, de dépossession de soi, de
sens de la dérision et de Buffy Contre Les Vampires. « Nous aimons bien triturer les genres
musicaux et explorer leurs limites. On aime trouver l’équilibre et l’alambiqué,
entre l’ironie et le sérieux absolu. Un peu comme Buffy Contre Les
Vampires » s’explique Sébastian. La voix de Matja Agnerick, rajoute un
côté féminin et une touche de volupté aux chansons.
A l’écoute de l’album, les Simian
Ghost sont à ranger entre des groupes de scène indie américaine tels Yo La Tengo ou les The Flaming Lips, voire de Phoenix
ou de Tahiti 80. « Never Really
Knew » intègre, bien sûr, l’album au côté de l’électrique « Summer
Tryptick » qui rappelle la britpop de Stone
Roses. « A Million Shining Colours » possède cette impression de
surfer sur une vague mélodieuse. « Endless Chord » et « The
Veil » sont toutes les deux des invitations à planer. La chanson
« Echoes Of Songs » est un vibrant hommage à la chanteuse et amie du
groupe Trish Keenan décédée en 2011. Si vous êtes un rêveur inconditionnel ou
un néophyte de la rêverie ayant besoin de s’évader, l’album est fait pour vous.
Ils passeront partager leur son envoûtant, à l’espace B à Paris le 24 février.
Pour approfondir sur la scène
indie suédoise, les Shout Out Louds
et leur album Work (2010) ou plus récent Optika (2013). Le son est aussi un
transport vers les songes des longs hivers scandinaves. A croire que la Suède
est un pays où les rêves et les rêveurs sont rois.
Thomas Monot
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