Chers amis musiciens très estimés du groupe Cantharide,
J’ai bien écouté votre album « a bridge to build » et je l’ai
beaucoup aimé.
En revanche, je me permets une remarque toute subjective, personnelle et
sans valeur juridique ni revendicative.
Punaise, mais qu’elle est laide la pochette du disque ! Une horreur de
voir ces déguisements grimaçants, malsains et masques de zombies ou condamnés à
mort, le tout dans des tons monochromes situés entre le caca de varan et la
bile de wombat atteint d’un mélanome métastatique (ce qui serait assez rare,
convenons-en, au vu de l‘épaisse fourrure de ces animaux placides). Pour l’anecdote,
cette couverture me rappelle celle d’un 45 tours des bons punks The Exploited dans la même veine de
créativité sombre (voir plus bas). Mais ce n’était pas du tout votre
style !
Vos morceaux sont polychromes, lumineux et pleins d’espoir. Votre musique
est riche en harmonies et subtilités. Il s’agit de pop fignolée à la main et
avec soin, bien tournée, brodée de perles, qui donne la pêche et qui honore
ceux qui l’écoutent comme ceux qui la jouent.
Délicate est votre ouvrage, fine votre composition, calibrée votre
partition.
J’ai envie de vous dire bravo, de vous féliciter, même si votre nom est
évocateur d’un insecte vert à transformer en un poison trompeur, faisant
espérer à tout être masculin dégonflé de l’appendice de devenir De Gaulle et
Les Deux Eglises, voire de finir en pompe à essence géante ou en démonte-pneus
inoxydable.
Cantharide, pas aride, plus torride que putride, sur le méridien apatride
des groupes qu’on peut écouter tout seul ou avec une âme sœur.
Made in France qui plus est. Alors, pour la prochaine fois, une pochette
aussi belle que vos chansons, pleeeassse !
Votre dévoué,
Jérôme «esthète à tête »
V.