J’avais un putain de coup de blues l’autre soir.
Et j’avais un paquet de disques en retard, façon « courrier des
lecteurs » que Gaston Lagaffe voit s’accumuler au point que des montagnes
de lettres lui tombent sur le pif, voire que le volume en fut tel qu’il puisse
y construire une grotte. Aaargh.
Ce n’est pas qu’on veuille se vanter, mais depuis début 2015, chez
Songazine, on reçoit beaucoup de sollicitations, des bons trucs, des trucs très
bons et des trucs moins bons.
Alors j’ai pris le taureau par les cornes, la méchante Fée Procrastinata par le col et mon
casque audio dans les tympans, puis me suis plongé dans le disque des Plastic
Invaders, déjà parce que ces petits malins on choisi une pochette fort bien
illustrée. C’est élégant, sobre, évocateur d’un film ou roman noir. Bingo, 10/10 !
A l’écoute, coup de foudre immédiat. Toi lecteur internaute hexagonal, si
tu aimes les B52’s ou les Fleshtones, danser, rire, l’orgue, la guitare en palm
mute, les chœurs féminins pimentés, les rythmes saccadés, la pop qui pique et
ton pays, cours sans détour te procurer l’album des Plastic Invaders. Pétillant
comme le champagne, vif comme le colibri,
rutilant comme la brand new Cadillac : voici l’esprit Plastic
Invaders.
Ces rockers auvergnats méritent leur poids en Fourme d’Ambert et des pneus
du Bibendum gratuits et à vie sur leur minibus de tournée.
Quand j’entends des âmes chagrines pleurer et prétendre que la France n’a
pas de groupes rock, je leur dis : tendez l’oreille que diable, et
écoutez-moi ce disque des Plastic Invaders ! Bien sûr, ce n’est pas une
révolution, ni un choc d’innovation mais… who
cares ? De la légèreté et la joie de vivre naîtra le bonheur au
quotidien, fichtre !
Un groupe qui prend pour refrain d’une chanson : « Who’s the
boss ? Santa Claus ! »
mérite haute estime et amitié solide.
Mon putain de coup de blues est bien parti en fumée après cette écoute
rafraîchissante. Un sourire béat revint vite sur mon visage buriné.
J’étais Plastic Invaded… le serez-vous aussi ?
Jérôme « Hammond » V.