lundi 23 mars 2015

SatinCoco où... tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté

Chaque jour qui passe peut amener avec cynisme son lot de nouvelles déchirantes ou désolantes.
L’ombre brune de l’extrême droite s’étend ici, les pitbulls décervelés du jihad vomissent leur destruction là, tandis que le football, les boissons gazeuses et les machines à selfies occupent la majorité du temps de cerveau disponible de nos chers concitoyens. L’OGM fleurit, la radiation s’épanouit et l’océan blessé monte sans se retourner. Ian Curtis, assis entre deux nuages noirs, tout là-haut, nous regarde en riant comme un dément.
Mais l’humanité nous prouve aussi quotidiennement qu’elle est capable du meilleur pour effacer le pire. Le monde nous gratifie parfois d’un rayon de soleil bienfaisant. La preuve : les golden retrievers, FIP, le saucisson sec du Lot et la fourme d’Ambert existent (mais là, je m’égare).
Tenez, vous qui lisez ces lignes, soyez heureux quelques minutes, écoutez illico la musique de SatinCoco.
Subtil mélange de trip hop et d’harmonies classiques, leur œuvre  nous parvient au cœur et au cortex, portée par des ondes positives. Langueur et candeur, arpèges et solfège, ces belles vagues nous bercent au plus près de la rêverie et de la poésie.
Chez Songazine, nous aimons la furie et le larsen mais savons apprécier un repos apaisant, un moment de détente luxueux et une halte élégante sur le chemin forcené de notre quotidien combattant. Jérémie Poirier-Quinot  et Raphaël Coqblin tissent les textures des draps de soie qui permettront à nos âmes de se poser, de se reposer ou de se laisser porter telle une pâle méduse au gré de courants océaniques tièdes et voluptueux sous quelque latitude de rêve, illuminée par des rayons magnifiques d’un soleil tendre et apaisant (mais là, je m’égare encore, oui, pas de congés depuis Noël!)
SatinCoco nous offre ce cadeau et nous jetons alors une rose à leurs pieds, nous partons en villégiature, à bord d’une décapotable italienne, le chant des cigales frémissant entre les alignements de cyprès dans la lumière dorée d’un crépuscule toscan peuplé de collines douces, le visage doucement fouetté par le foulard de celle qu’on aime.


Jérôme « besoin de vacances »  V.