A l’Ouest de Mykonos et au Nord du Pirée, quelque part dans la belle cité
d’Athènes est né le groupe the Dark Rags.
Certains se contentent du sirtaki et de jeter des assiettes sur le sol, mais
pour nous faire danser en rond, là on tient un combo grec qui swingue.
Tatapoum, cris de bête, riffs qui arrachent la crasse. Fermez les yeux, et vous
êtes transportés à Athens …Georgia, en 1967.
Contrairement à ce que dirait Madame Merkel- certainement pas la meilleure
amie des Hellènes- c’est nous qui avons une dette envers eux.
Oui, on leur doit le respect et l’attention pour ces morceaux furieux qui
avancent à toute allure, coupant le Péloponnèse au moins en trois ou quatre
morceaux, explosant l’Acropole, faisant pousser une tête et trois bras aux
Vénus qui en manquent cruellement.
Tous les salauds niquent mais les Dark Rags ont trois mille ans d’histoire
et quarante ans de références musicales à vous servir sur un plateau d’argent.
Ouzozos ? Non Souvlaki dépotent ! Marathon, à pinces, ça fait environ
42 bornes, mais en minibus VW et le pied sur l’accélérateur, nos amis doivent vous
boucler ça en 27 minutes chrono. Je les imagine se produisant sur des scènes
menues dans un pays pas trop rock and roll mais plutôt roche and rosse pour la
musique binaire, avec des honoraires symboliques-faméliques, mais la foi
d’Ulysse toujours chevillée au corps et au cordeau.
Alors on va me dire : mais, mais vous êtes un philosophe sophiste à la
solde de Closer Records, son sbire WWW voire son bras armé, en quelque sorte un
Cheval de Troie 2.0, voire leur rameur dévoué sur un navire trirème, enchaîné
et suant, attendant les coups de fouet et n’ayant pas voix au chapitre ?
Mais non, répondrons-nous, c’est la démocratie que l’on vante ici, le forum
où le peuple rock and roll peut enfin s’exprimer ! Si je vous dis que les
Dark Rags c’est du bon son,
nécessaire à notre survie en milieu hostile, vous pouvez me faire crédit (ici
j’imite le gouvernement plaidant sa cause face au cruel FMI, pour tenter de
l’amadouer).
Moralité : Faites moi crédit, car débit a ri… comme on dit chez
Blondie !
Jérôme « apatheon » V.