mercredi 25 mars 2015

We Are Bodies: Un monde sans émotions

« Big Brother is watching you » est le message que veulent diffuser les We Are Bodies. Le 1984 de George Orwell est le livre qui a permis de réaliser un album de new-wave glaciale, moderne et majestueux. Dave Pen d’Archive et Robin Foster de Moneypenny, dépeignent un monde en perdition. Les douze morceaux nous présentent une société où tout est contrôlé, les émotions disparues et les humains sont devenus des sortes de zombies. Ce monde est, pour eux, celui d’aujourd’hui. Le duo synthé-guitare est en parfaite harmonie et nous plonge dans cette réalité. La voix de Dave Pen, parfois secondé par Robin Foster, est froide et ensorcelante. On retrouve dans les morceaux Pressure Compressor et Capsize, une pression irrésistible, faite par une répétition textuelle et rythmique. We Are Bodies, Replicants, Under The Sea et War sont aussi théâtrales que sublimes. L’instrumentale Knife avec sa basse lourde est aussi tranchante que sauvage. C’est juste beau, à ne pas écouter lors d’une soirée, ça pourrait plomber l’ambiance. Il faut vraiment l’écouter, tout seul, dans sa chambre et se laisser porter par la mélodie magnifique. L’album est parfait. Il s’écoute et se réécoute par sa beauté sombre.
We Are Bodies ont mis le paquet pour la réalisation de ce disque. Il est enregistré dans les mythiques studios de l’Abbey Road. La présence spirituelle de New Order et de The Smiths était là, en la présence de Jim Spencer. Il a mixé la plupart des morceaux, en compagnie de l’ingénieur son Frank Arkrwright. Il est peut-être inconnu pour vous, mais pour le magazine Hi-Fi Choice, il est « le meilleur ingénieur du son de rock music contemporain. »
Dans le même style new-wave, Songazine avait trouvé un français sous le nom de Jessica93. C’est ici. Sa dernière actualité, il est nommé dans le prix Deezer-Adami 2015. C’est pour vous dire qu’il a un certain talent, lui aussi.


Thomas Monot


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