« Big Brother is
watching you »
est le message que veulent diffuser les We Are Bodies. Le 1984 de George Orwell est le livre qui a permis de réaliser un
album de new-wave glaciale, moderne et majestueux. Dave Pen d’Archive et Robin Foster de Moneypenny,
dépeignent un monde en perdition. Les douze morceaux nous présentent une société
où tout est contrôlé, les émotions disparues et les humains sont devenus des
sortes de zombies. Ce monde est, pour eux, celui d’aujourd’hui. Le duo
synthé-guitare est en parfaite harmonie et nous plonge dans cette réalité. La
voix de Dave Pen, parfois secondé par Robin Foster, est froide et ensorcelante.
On retrouve dans les morceaux Pressure Compressor
et Capsize, une pression irrésistible,
faite par une répétition textuelle et rythmique. We Are Bodies, Replicants, Under The Sea et War sont aussi
théâtrales que sublimes. L’instrumentale Knife
avec sa basse lourde est aussi tranchante que sauvage. C’est juste beau, à
ne pas écouter lors d’une soirée, ça pourrait plomber l’ambiance. Il faut
vraiment l’écouter, tout seul, dans sa chambre et se laisser porter par la
mélodie magnifique. L’album est parfait. Il s’écoute et se réécoute par sa
beauté sombre.
We Are Bodies ont mis le paquet pour la réalisation de ce
disque. Il est enregistré dans les mythiques studios de l’Abbey Road. La
présence spirituelle de New Order et de The Smiths était là, en la présence de
Jim Spencer. Il a mixé la plupart des morceaux, en compagnie de l’ingénieur son
Frank Arkrwright. Il est peut-être inconnu pour vous, mais pour le magazine
Hi-Fi Choice, il est « le meilleur
ingénieur du son de rock music contemporain. »
Dans le même style new-wave, Songazine avait trouvé un
français sous le nom de Jessica93.
C’est ici.
Sa dernière actualité, il est nommé dans le prix Deezer-Adami 2015. C’est pour
vous dire qu’il a un certain talent, lui aussi.
Thomas Monot
Bonus !