Il faut être courageux pour appeler son groupe du nom d’un album qui figure
parmi les plus connus, labélisés « classiques » et les plus appréciés
du latino pop rock contemporain (de 1970… déjà 45 ans waow !). Quel
choix : Abraxas, alors identification
immédiate dans nos têtes farcies de références.
Imaginez des types qui vénèrent la New Wave nommer leur combo
« Seventeen Seconds » voire « Unknown Pleasures » ou des
métalleux attaquer les affiches avec un « Ace of Spades » ?
Ceci mis à part, je tiens à préciser que j’ai pris le temps d’écouter leur
EP « Totem ». Et si je vous en cause dans ces lignes, c’est
naturellement que j’ai aimé la chose. Nous avons ici une jolie découverte funky
pop printanière et délicieuse.
Les adjectifs qui me viennent à l’esprit sont cool, fun et frétillant.
« Deep down in the middle of Shangaï » pétille, grâce à des
synthés euphorisants et une guitare funky assez joyeuse. Cette musique génère
de la bonne humeur, que puis-je vous dire de mieux ? Voix haut perchée,
sentiments légers, le bonheur est dans le frais.
« Guatemala », shoot again, yippeee on saute, on claque des
doigts et là me revient à l’esprit le son des Comateens, ce génial groupe des 80’s from NYC, quelque peu oublié
mais à jamais au Panthéon des belles choses qui rendent cette Terre plus
humaine. Idem pour le titre « Kayak », plus soft mais qui vous prend
par la main pour sauter dans une piscine d’eau bleutée, un soir de mai, tout
habillé, le cocktail à la main et le sourire aux lèvres.
« Death of Poussyflex » conclut en un funk chaloupant, les cordes
aigues, le chant entraînant et le rythme effréné, se calmant à la fin pour un
trip apaisé…
Pourquoi bouder son plaisir ? EP recommandé à toutes et tous.
Abraxas ne lasse pas, Carlos S. pourrait même leur dire « Oye como
va ? » et nous de répondre pour eux « Super bien,
amigo ! ».
Jérôme «Ace
of diamonds» V.