jeudi 30 avril 2015

Live report : Social Distortion, le Bataclan

En ce 29 avril, ne te découvre pas d’un fil et il fait froid dans Paris réfrigéré, outragé mais pas forcément libéré.
Avec mon fils cadet Matthieu, nous allons avec joie écouter l’un de nos plus estimés rockers au cœur pur : Mike Ness et sa bande de tatoués de Californie. Nous l’avons déjà vu plusieurs fois en concert, donc, pas de surprise ; Social Distortion c’est comme un vieux pote, on est très heureux d’être ensemble, pas besoin de faire d’innover ni d’inventer de nouveaux tours !
Mon fils me dit avec pertinence que le Bataclan c’est la bonne salle pour S.D. : « trop grand ce serait chiant, trop petit , ce serait riquiqui », et il a raison, car cette musique authentique, puissante et soooo rock and roll, finalement, nous sommes fiers de la connaître, la partager avec certains mais surtout surtout pas tout le monde, et en particulier la masse grouillante des possesseurs d’I-phone qui « écoutent de tout » mais ne savent pas vous citer un titre d’album et encore moins distinguer le succès du moment des morceaux de bravoure qui défieront le temps.
Défier le temps, justement, c’est un pari déjà gagné pour Mike Ness, puisque cette tournée célèbre les 25 ans de l’album de l’album éponyme de son formidable punk rock band.
Le set commence par l’intégrale de l’album, sauf le « Ring of Fire », toujours gardé pour les rappels (chauds bouillants). Bon sang, c’est bon, c’est grand, ça pulse.
Puis « are you ready for part two ? » nous propose le vieil ami, et sont enchaînés d’autres morceaux que nous connaissons bien, l’entraînant « Machine Gun Blues », une très belle reprise du « Wild Horses » de Stones  et l’un de nos favoris, le « Gimme the sweet and lowdown ».
Zéro surprise, mais le grand confort et une amitié en béton qui durera encore 100 ans. Mike, tu peux compter sur nous pour te garder au chaud dans nos playlists et toujours savoir te citer sans effort, le sourire aux lèvres, le cœur tatoué du squelette-qui-boit-son-cocktail.
Il pleuvait fort quand nous sommes sortis du Bataclan, mais ça, tout le monde s’en fout.


Matthieu « don’t drag me down » et Jérôme « ball and chain » V.