lundi 1 juin 2015

Voyages en taxi dans Windy City

Prenant le taxi deux ou trois fois par jour dans Chicago, jour et nuit, me voilà conduit par des chauffeurs du monde entier. Hop vous êtes prêt à partir, votre portier d’hôtel le siffle dans la rue avec force, il met le clignotant, s’arrête, on vous ouvre la voiture, vous donnez un petit « tip » au portier et vous embarquez dans un bout de contrée lointaine. Il suffit de dire bonjour et d’engager la conversation. C’est casual ici, chacun d’entre eux vous répondra, voire sera ravi de débattre et vous pourrez parler de leur pays (« where are you from ? »), car ils viennent presque tous de loin. Mes quelques sobres connaissances en world music purent servir de sujet agréable à lancer si le bonhomme était ouvert et en une semaine, j’ai rencontré des messieurs entre 30 et 60 ans et des natifs des pays suivants :
Le Ghana et on a causé d’Ebo Taylor. Le type était vachement content.
Le Nigéria, l’ombre de Fela fut invoquée, comme le succès de ses fils Seun et Femi Kuti.
L’Egypte, mais il avait l’air sévère.
Le Pakistan, ooops, là j’étais en panne de référence.
L’Inde, où l’on me dit et redit de visiter Bombay absolument (mais il était tard, alors j’ai décrit mes voyages à Maurice, hé). On est aussi tombés d’accord sur le principe « no guns, no shootings » mais, avouons-le, personne de la NRA n’était présent.
Le Maroc, facile, je connais mieux !
Haïti, et l’occasion de louer la francophonie. Enchanté de parler dans la langue de Molière.
La Palestine, un supporter ardent de feu Yasser Arafat et qui aimait nos anciens présidents. « We need to end all this fighting », ben oui, c’est vrai.
Vous voyez, un échantillon intéressant de l’humanité et des gens qui se décarcassent derrière un volant. « Hard work » m’ont-ils tous dit.
Les sirènes se font entendre, je suis devant mon hôtel, prêt à sauter dans un autre taxi. Où irai-je cette fois ci ? « Hello, I go to Mac Cormick Conference Center… »


Jérôme « I am from Paris, France » V.