mardi 21 juillet 2015

Soviet Suprem : l'interview 100% Pravda, autorisée


Red Flag Songazine, dont le reporter signataire de cet article vient d’être libéré à l’instant et à qui les index n’ont même pas été cassés, a pu parler avec John Lénine, aka Toma (de La Caravane Passe) et lui poser quelques questions pré-acceptées par des hommes en imper mais assez discrets, ainsi que par la Camarade Charlotte G., du Comité Oural-Wagram. Vous pouvez donc lire cette interview, garantie libre et non répertoriée dans les archives du KGB. Ensuite, retournez labourer vos champs ou couler l’acier de la victoire.


Q : Alors, cette dimension humoristique du projet Soviet Suprem ? D’où viennent toutes vos idées ?
R : Attention, il s’agit plus d’ironie et de satire, que « d’humour »... Toma et R-Wan ne font pas des « blagues » potaches mais délivrent des messages forts. Soviet Suprem, ce n’est pas du tout les Bratisla Boys. Et la musique est d’un autre niveau ! (il faut d’ailleurs écouter les textes, mordants et incisifs, NDLR).
Q : Sur votre site on voit une impressionnante liste de concerts prévus, vous allez tenir le choc ?
R : Il est plus fatigant de ne rien faire ! Cf la citation « le marxisme, c’est comme une bicyclette quand elle n’avance pas, elle tombe ».
Q : Vous avez de très beaux clips, très vivants et bien finis ; qui les fait pour vous ?
R : On les écrit nous-mêmes et on travaille avec des réalisateurs. Les moyens sont plus ou moins importants, et pour les budgets des plus chers, notre maison de disques répond « présent ». Mais ce ne sont pas forcément les clips les plus coûteux qui sont les meilleurs.
Q : Des projets ? Un album en préparation ?
R : Justement, nous on déteste la logique capitaliste qui consiste à sortir des albums, les uns après les autres, faire du marketing ; notre démarche est celle du putsch. On prépare des… coups (d’Etat ?). Tiens, qui sait ce qu’on va faire pour 2017 ?
Q : Et en vrai, quelles sont vos opinions ?
R : On a des opinons fortes, il faut nous écouter. Nous ne sommes pas des moralisateurs, l’inverse de la véritable dictature en musique, représentée par ces rappeurs bling-bling inféodés au système. Nous sommes à revers de l’histoire et de la tendance capitaliste. Comme si c’était le régime communiste qui avait gagné !
Q : Programmés à la Fête de l’Huma en septembre, ça fait quel effet ?
R : Fort ! Jouer sur la grande scène… après y avoir, depuis l’enfance, vu des concerts. Et nous jouons aussi dans d’autres Fêtes de l’Huma régionales.
Q : En allant jusqu’au bout, pourquoi ne pas jouer un jour dans un ex-pays de l’Est, voire à Moscou ?
R : On a des projets en ce sens, ça viendra, même si certains pays ne rigolent pas trop avec ça. Qui sait ? Nous allons aussi jouer avec le groupe Little Big (voir ce lien, c'est un ordre)  et créer des évènements-surprises là où ne nous attend pas. A suivre !
Q : Quelle réaction face à ce beau succès de Soviet Suprem ? (exemples : 500 000 vues pour le clip de Rongrakatikatong, 15000 fans Facebook,  acclamés dans les concerts et festivals,….) 
R : Une parenthèse qui est devenue un grand projet ! Ce n’tait pas prévu, pas planifié du tout mais c’est bien là ! (NDLR : Sylvester Staline est toujours « R-Wan de Java » et John Lénine aka « Toma de La Caravane Passe »)


Un logo immortel et convaincant

Q: un message pour nos lecteurs ?

R : Il ne faut pas seulement lire les chroniques et cette interview mais ils doivent écouter nos chansons !

Synthèse et message officiel :
Longue vie au Soviet Suprem. Ils ont une inspiration forte et l’imagerie ex -URSS est une mine d’or dans laquelle nos Stakhanov puisent et puisent encore. Ils savent vraiment jouer, chanter, composer, ont des idées pour des clips remarqués. « La Révolution c’est l’électricité plus les Soviets », disait-on au XX siècle, mais il a manqué la musique !
Alors, cette fois, c’est bien parti pour le Grand Soir et le vrai Désordre Mondial ?


Jérôme «Izvestia » V. 

Soviet Suprem, crédit photo Jean-Luc BERTINI