dimanche 5 juillet 2015

Sting : The Englishman in Normandy

Le temps s’est arrêté à 23h05, en cette nuit du 4 juillet dans le parc du château de Beauregard. Bénévoles, badauds, barmen, journalistes, parents, enfants, ados, agents de sécu, roadies, artistes,… tout ce monde était présent pour le concert de Mister Sting. C’était juste fabuleux. Rien à dire. Les musiques se sont enchaînées comme dans du beurre. Tout était réglé comme du papier à musique. Les classiques solos, à ceux de Police se sont entremêlés. Message in a Bottle, So Lonely, Can’t Stand Losing You, Walking On The Moon, De, Do, Do, De, Da, Da, Da ont été repris en chœur par cette foule en jubilation. An Englishman In New York, Fields Of God l’ont été elle aussi, chantées à tue- tête, parfois en yoghourt.
Que dire de ces musiciens qui l’entouraient, ils ont été géniaux. Mention spéciale à son violoniste, Peter Tickell, qui a réussi à s’imposer tout au fil du concert, avec un sublime duel entre lui et Sting. Pour notre Englishman, son batteur Vinnie Colaiuta « est le meilleur du monde » rien que ça. Pour info zappienne, il a participé à l’enregistrement en 1979, de Joe’s Garage. Sa voix, secondée par la belle Jo Lawry, en a transporté plus d’un. Le poids de l’âge n’a rien changé à son timbre vocal. Dans un français correct, il s’est exprimé pour un public aux anges. Dominic Miller, le guitariste et le clavier David Sancious ont eux aussi donné le meilleur d’eux même. Un bœuf s’est improvisé entre tous les quatre avant la mythique Roxane.
Il ne suffit pas d’être dans la démesure pour, parfois, réussir un concert, mais juste dans la simplicité. Sting l’a bien compris. Il avait un look sobre, une barbe drue et était armé d’une Fender Jazz Precision vintage. Est-ce une relique de l’époque glorieuse de The Police. Le temps a passé vite lors du concert, le premier rappel a démarré par un air oriental avec Desert Rose, le célèbre duo avec Cheb Mami (absent). Enchainé ensuite par un Every Breath Your Take. Le groupe repart dans la régie. Tout le monde se demande : « Est-ce la fin ? » Pas encore. Ils réapparaissent pour un deuxième rappel pour finir en apothéose avec Next To You. 28 000 personnes étaient présentes hier soir (guichets fermés) et sont reparties dans la nuit, émerveillées…


Thomas Monot