On peut comprendre que si vous n’avez pas de sous, vous faites vos courses
chez « pas cher ». On peut estimer que ne roulant pas sur l’or, vous
évitez le concessionnaire Jaguar. On peut admettre que si votre revenu est
maigre, vous ne logiez pas dans le gras du XVIème arrondissement.
Mais pour la musique ? C’est exactement le même prix à payer pour se tartiner les tympans de
choses gluantes et d’écouter des merveilles ! Pas un € supplémentaire pour
entendre du rap sans syntaxe, du air-and-bee sans âme, des chan-soupes
populaires fades vs. se sublimer l’oreille avec de jolis sons et des merveilles
en stéréo.
Regardez du côté du label Infiné : un véritable écrin pour perles
musicales à la portée de vous, de moi, de votre voisin, du PDG et du geek, du
lycéen et du retraité, du hipster et du comptable. Easy music
for the hard to please est leur devise, belle et bonne direction.
Quelques exemples, parmi d’autres : Aufgang, Bruce Brubaker , Arandel
ou Rone ! N’en jetez plus, le chroniqueur se fera une joie d’explorer
encore et encore ce coffre aux merveilles dans les mois à venir…
Pour l’heure, parlons d’une compilation de référence.
Explorer #1, dans son
camping car rallongé, argenté et scintillant, embarque 11 passagers élégants et
à forte personnalité. Des artistes de la galaxie électronica et techno, des as
du synthé et du séquenceur, de la nappe polyphonique et du mix multipistes. Que
du beau et du bon, qui aura été diffusé au compte-gouttes cet été 2015 et sort
donc en cette fin août, pour vous garder en bouche un goût d’été, de soleil et de
ces joies fugaces qui restent pourtant longtemps dans la mémoire émotionnelle.
L’auteur de ces lignes a ses 5 préférés, et vous pourrez en juger
différemment bien sûr !
Manoir (Dentelle), obsédant,
calme et onirique, pour une sieste entre des oliviers centenaires, avant un
cocktail de vernissage tout de blanc vêtu.
Jozef K + Winter
Son (Blind into the dark), un trip de planeur immaculé entre des cimes
enneigées et séculaires. Fermez les yeux, le pilote automatique s’occupe de
tout.
Almeeva (Savage),
onirique et fort, des airs et sons captés par nos souvenirs tièdes dans les
meilleurs remix de Depeche Mode et c’est
un compliment.
Vanessa Wagner (What arms are
these fro you) : pièce de piano solo tout à fait magnifique et rafraîchissante. Digne d’être le générique d’une émission de
radio aimée et belle.
Et mon highlight privé, 9 minutes 55
dans en Première Classe sur Japan Airlines, en direction d’un séjour balnéothérapie
dans un Mandarin oriental, assis entre Miss Kittin et Nina Kraviz, un verre de
Château Margaux 1961 à la main : Secrets
of Elements (The effect of butterfly destiny). Effet papillon, qui
déclenche le bien-être et l’apaisement.
Vous voyez, lecteurs, amis et public, pour une somme modique, vous pouvez
vos procurer l’excellence en musique au prix de la médiocrité, le rêve au prix
du tintamarre, la classe pour le montant du vacarme.
On vous remercie infinément, tous ceux qui ont
travaillé pour nous procurer cela.
Jérôme « Explorer #2 » V.