samedi 29 août 2015

Interview avant son concert à Rock en Seine : Viva la Mverte !

Q1 : Rock en Seine, samedi 29 août, 22h00 : c'est waow, mouais, ou wtf ?
C’est « waow » voyons ! Rock en Seine, au même titre que les Transmusicales de Rennes, des Nuits Sonores de Lyon ou Villette Sonique à Paris, les Eurockéennes, la Route du Rock, Nordik Impact, Astropolis (pour n’en nommer que certains, la liste est évidemment loin d’être exhaustive), fait partie des festivals majeurs de France. C’est toujours un privilège de pouvoir y participer et y défendre ma musique. Et puis il y a un côté « rêve de gosse » aussi, pouvoir jouer dans des festivals auxquels on a participé en tant que spectateur plus jeune, c’est toujours très spécial.

Q2: Possèdes-tu et joues-tu sur des instruments vintage (TR 808, Tb 303,...) ou tu es plutôt 100% ordinateur ?
Je possède en effet des « instruments vintage », comme les Roland SH-101 et SH-09, ou une TR-707 par exemple. Toutefois je n’utilise pas exclusivement que des « vieilles » machines, j’utilise aussi des synthétiseurs plus récents. Pour ce qui est de l’ordinateur, je l’utilise plus comme un enregistreur et une console de mixage que comme un « générateur de sons », même si je n’y suis évidemment pas fermé. Je suis ouvert, même si effectivement mon esthétique et mon intérêt me conduisent plus vers les vieux analogiques. Je suis donc les deux, pour répondre à la question !

Q3 : Instrumental et électro tu es : est-ce un style que tu vas encore creuser ou as-tu des projets différents ?

Je ne produis pas exclusivement des instrumentaux – preuve en est, mon dernier EP s’ouvre avec A Game Called Tarot (dont le clip est tout juste sorti), qui est le premier morceau où je chante. Sur mon premier EP Through The Circles, c’était Yan Wagner qui avait prêté sa voix à l’un de mes morceaux, également. Toutefois, il est vrai que pour l’instant, la majorité de mes morceaux est instrumentale. C’est peut être une part d’héritage « club »… Je vais bien évidemment continuer de développer La Mverte, sans vraiment d’œillères en terme de composition. Instrumentales ou chantées, électroniques ou avec des accès plus organiques, j’ai des idées de morceaux que je compte bien exploiter et poursuivre, voir jusqu’où elles m’entraînent. Je suis aussi toujours ouvert aux collaborations, il y en a d’ailleurs plusieurs en cours, dont on aura vent bien assez tôt !



Q4 : En live, ce sera solo solo ou un voire plusieurs comparses t'accompagnent ?
Pour l’instant nous sommes deux, avec Simon-Pierre Tourette en ingénieur du son et moi sur scène. Le Live est assez « jeune » et, pour l’instant, cela me plaît beaucoup de jouer ainsi, seul sur scène. Après, je ne suis évidemment pas contre faire grossir les rangs, mais je pense que c’est bien d’abord d’éprouver les morceaux seul, pour peut être mieux voir leurs potentielles évolutions en groupe… La question ne se pose pas vraiment concrètement pour le moment, mais elle reste dans un coin de la tête bien entendu.

Q5 : A Songazine, nous aimons beaucoup Arnaud Rebotini et toutes ses formations musicales. En tant que Parisien, le connais-tu ? Que penses-tu de ses morceaux/ chansons ?
Oui, bien sûr. On s’est rencontré à plusieurs reprises, en soirée et/ou via des amis communs. D’une certaine façon, j’ai grandi avec Blackstrobe. Les maxis sur Output, Me and Madonna, l’ultra classique Italian Fireflies, évidemment. Tout ça a évidemment eu une influence sur moi. Je suis un peu moins client du second album, mais je garde un vrai souvenir des premiers disques. Après, Arnaud a plein de projets, en solo résolument plus techno, avec Christian Zanesi pour Frontières, et puis toujours Blackstrobe, avec une formation différente de celle « de l’époque » - c’est donc assez facile de trouver chaussure musicale à son pied dans son répertoire.

Q6 : Quels artistes t'inspirent ?
Très vaste question… Musicalement, on peut dire que j’écoute vraiment un spectre large de musique, de la disco à la techno en passant par le post punk, les courants en « wave » comme new wave, synthwave, coldwave… Mais aussi des groupes un peu plus psychés, shoegaze, comme de la house ou de l’acid house. Disons que la sélection se fait plus à partir d’un prisme personnel, dont j’ai à vrai dire beaucoup de mal à définir sur le papier. La musique me « parle » ou pas, c’est difficile à exprimer. C’est aussi difficile de ne citer que « quelques » influences, mais dans ce que j’ai écouté récemment, je ne saurais que trop vous conseiller de donner une chance à, entre beaucoup d’autres, Max Vincent avec The Future Has Designed Us, l’excellente compilation Cherrystones : Critical Mass Splinters From The Worldwide New ou le dernier EP de Golden Teacher, en musique plsu électronique.

Q6 : Le clip de "through the circles" est splendide. A quand le ou les prochains et avec quel vidéaste ?
Tout d’abord, merci beaucoup, très content que cela vous plaise. Le crédit revient également à Jean-Baptiste Brégon ainsi qu’à toute l’équipe, et bien sûr le label, Her Majesty’s Ship. Le nouveau vient tout juste de sortir ! Il a été dirigé par le duo C+M, alias Mathieu Juric et Cédric Coldefy, et illustre le morceau éponyme de mon dernier EP – A Game Called Tarot. On y retrouve, en vrac, une cartomancienne, une sorte de moine tout de cuir vêtu, une boule de cristal, un jeu de cartes et plein d’objets, de synthétiseurs bien sûr – le tout sur fond noir, bleu et rouge. Il est à découvrir 



Q7 : Show business, contrats, argent, tournée. Tu commences à être connu : début de la gloire et/ou fin des galères ?
Je suis très heureux que mon projet se développe, j’y travaille d’arrache pied tous les jours, avec mon entourage proche. Mon label Her Majesty’s Ship, mon tourneur My Favorite et mon éditeur Budde Music se joignent à moi pour développer La Mverte dans les meilleures conditions, et j’en suis ravi. C’est important pour moi de le rappeler, car ce n’est pas le travail d’une seule personne. C’est vraiment toute une équipe qui est derrière moi, dans les bons moments comme les moments de doute, et je ne saurais que leur en être reconnaissant.
Après, pour répondre plus précisément, il s’agit d’être lucide et patient. Même s’il se développe, le projet n’en n’est encore qu’à sa genèse. Nous essayons de faire les choses à notre manière, mais surtout dans le cadre que nous voulons et sans faire de concessions. La route est longue, surement plus ardue que si d’autres choix artistiques ou stratégiques étaient faits, mais nous ne parlerions pas du même projet à l’heure qu’il est si ce n’était pas le cas.

Q8 : Le Red Bull, d'accord mais avec quoi dans le cocktail ?
 De la vodka, non ?



Jérôme « TR808 » V.


PS : un grand merci à Merci à Virginie Freslon