jeudi 13 août 2015

Mensch : Tarifa ; le vent souffle, l’air est frais, la vie est belle.

J’ai découvert Mensch par hasard via une poignée de chansons mémorables.
Pour tout vous dire, j’ai écouté Swim Swim des dizaines de fois sans me lasser, idem pour Kraut Ever. Let’s dance an die, avais-je entendu, troublé et séduit. Girl band, éléctro-rock, indie, new wave et une reprise des Smiths au répertoire (This Charming Man). CQFD, love at first sight.
Chacun ses coups de foudre, et j’avais classé Mensch dans la catégorie « j’aime vraiment ». J’ai guetté leurs concerts à Paris, mais les ai ratées, car le Mensch-world gravite plutôt autour de la capitale des Gaules.
Ce côté clairement « new wave », basse martiale, guitare cristalline, claviers discrets, voix féminine cold et romantique (en anglais) plus boîte à rythmes, typiquement le cocktail qui me touche. De plus un groupe de deux femmes, belles et déterminées, c’est encore un facteur pour lequel l’auteur de ces lignes avouera être sensible. En ces temps-talibans, en ces jours troubles, quand les hommes en rajoutent pour faire suer leurs compagnes, mettre les femmes à l’honneur pour leur talent cela me rappelle fort que la liberté et l’égalité sont des biens précieux.
Et, là, joie, un nouvel album de Mensch ! Tarifa… (vite je regarde où cela se situe !)
On est mi-août, bientôt la rentrée, merde quoi, il nous faut des raisons d’être heureux. Le nouveau New order, chez Mute, ne sort que le 25 septembre, alors…
Ecoute. Réécoute.
Bien. Très bien.
On garde la même recette, des mélodies obsédantes, une voix dans l’écho d’un matin de Manchester et cette guitare tendance Bernard Sumner-Johnny Marr, plus une basse que Hooky ne renierait pas. Un petit air parfois de Two Door Cinema Club.
Surprise, une chanson en français, Cosmopolitain, allusion au fort bon mélange fait dans un shaker, air attachant, voix plus fluette, remember les Tokow Boys par exemple ? Classe et cold, servi frappé.
Dans la track list, des préférences personnelles pour Saudade, qu’on a envie d’écouter en boucle (c’est l’effet Mensch sur moi),ou More and More, sautillante et aguicheuse, et Dusk qui conclut l’album en un crépuscule des déesses, laissant songeur l’auteur de ces lignes, qui vole de ci de là, tel un cerf-volant dans la ciel venteux et bleu de Tarifa, pensif et solitaire, se rappelant que seuls 11 kilomètres le séparent du Maroc, de l’Afrique et de la chaleur.
Alors, Mensch, toujours dans ma playlist, bientôt dans la vôtre, Jeanne Added (qu’on aime aussi ++) a du renfort. 
Ladies, on vous attend sur scène bientôt et on croise les doigts pour que le succès souffle sur vos têtes comme le vent au Sud Sud Sud de la fière Espagne.


Jérôme « Kraut Fever » V.