J’ai découvert Mensch par hasard
via une poignée de chansons mémorables.
Pour tout vous dire, j’ai écouté Swim
Swim des dizaines de fois sans me lasser, idem pour Kraut Ever. Let’s dance an
die, avais-je entendu, troublé et séduit. Girl band, éléctro-rock, indie, new
wave et une reprise des Smiths au répertoire (This Charming Man). CQFD, love at
first sight.
Chacun ses coups de foudre, et j’avais classé Mensch dans la catégorie
« j’aime vraiment ». J’ai guetté leurs concerts à Paris, mais les ai
ratées, car le Mensch-world gravite plutôt autour de la capitale des Gaules.
Ce côté clairement « new wave », basse martiale, guitare
cristalline, claviers discrets, voix féminine cold et romantique (en anglais)
plus boîte à rythmes, typiquement le cocktail qui me touche. De plus un groupe
de deux femmes, belles et déterminées, c’est encore un facteur pour lequel
l’auteur de ces lignes avouera être sensible. En ces temps-talibans, en ces
jours troubles, quand les hommes en rajoutent pour faire suer leurs compagnes, mettre
les femmes à l’honneur pour leur talent cela me rappelle fort que la liberté et
l’égalité sont des biens précieux.
Et, là, joie, un nouvel album de Mensch ! Tarifa… (vite je regarde où
cela se situe !)
On est mi-août, bientôt la rentrée, merde quoi, il nous faut des raisons
d’être heureux. Le nouveau New order, chez Mute, ne sort que le 25 septembre,
alors…
Ecoute. Réécoute.
Bien. Très bien.
On garde la même recette, des mélodies obsédantes, une voix dans l’écho
d’un matin de Manchester et cette guitare tendance Bernard Sumner-Johnny Marr,
plus une basse que Hooky ne renierait pas. Un petit air parfois de Two Door
Cinema Club.
Surprise, une chanson en français, Cosmopolitain, allusion au fort bon mélange
fait dans un shaker, air attachant, voix plus fluette, remember les Tokow Boys
par exemple ? Classe et cold, servi frappé.
Dans la track list, des préférences personnelles pour Saudade, qu’on a
envie d’écouter en boucle (c’est l’effet Mensch sur moi),ou More and More,
sautillante et aguicheuse, et Dusk qui conclut l’album en un crépuscule des
déesses, laissant songeur l’auteur de ces lignes, qui vole de ci de là, tel un
cerf-volant dans la ciel venteux et bleu de Tarifa, pensif et solitaire, se
rappelant que seuls 11 kilomètres le séparent du Maroc, de l’Afrique et de la
chaleur.
Alors, Mensch, toujours dans ma playlist, bientôt dans la vôtre, Jeanne
Added (qu’on aime aussi ++) a du renfort.
Ladies, on vous attend sur scène bientôt et on croise les doigts pour que
le succès souffle sur vos têtes comme le vent au Sud Sud Sud de la fière
Espagne.
Jérôme « Kraut Fever » V.