Health pourrait se prétendre comme les
chamans des temps modernes. Ce groupe de rock noise expérimental de L.A.,
tanguant vers l’électro, nous fait partager ses danses frénétiques teintées
d’une musique sombre et tribale. Le troisième opus, Death Magic, possède une puissance psychédélique sauvage. Avant de
continuer le chroniqueur conseille aux âmes sensibles de rebrousser chemin.
Pour faire simple Death
Magic résume une prise de drogue. Les étapes, les effets sont réunis à
travers les douze morceaux. La première, Victim,
rappelle cette conscience grave de braver l’interdit et du danger de ce moment
où on la prend. Elle est d’une noirceur magistrale. Stonefist, Men Today, Dark Enough représentent les premiers effets.
Ils montent doucement, en crescendo. A la fin, ils arrivent à un rythme effréné
jusqu’à atteindre l’extase, le point de non-retour. Salvia et New Coke sont le point culminant de l’album. L’une est
hallucinogène et l’autre se sent énervée, hystérique. Les deux dernières, Hurt Yourself et Drug Exist, caractérisent
la descente, la chute brutale, sombre et destructrice. Jupiter
Keyes, le guitariste du groupe, compare l’œuvre musicale à une montagne
russe : « We want people to be
taken on an emotional rollercoaster when they hear the record as a whole”.
Enter The Void, le film de Gaspard Noé irait
parfaitement avec l’univers de Health. Songazine conseille de ranger le groupe
dans votre bibliothèque musicale, avec The Prodigy, The Bloody Beetroots, où
Crystal Castles. Ces derniers ont déjà collaboré sur plusieurs morceaux dans
les précédents albums de Health.
Thomas Monot
PS: Note du
chroniqueur : La drogue dure ce n’est pas cool. Sinon, c’est comme les
bonnes choses, il ne faut pas en abuser.