vendredi 11 septembre 2015

Christopher Owens : La coolitude californienne

Songazine vous présente, aujourd’hui, Christopher Owens, et son troisième album solo : Chrissybaby Forever. L’ancien leader et chanteur de Girls, un groupe d’indie rock de San Francisco (à écouter : Broken Dreams Club) pond un disque sympa, cool et expérimental sur les bords. En résumé, un son typique de ce que fabrique la Californie, en termes de rock indé.

Les seize morceaux de l’album s’enchaînent dans vos oreilles, avec une douceur et une certaine candeur, parfois, au regard des titres. Coffee And Tea a une ressemblance avec sa sœur, Inside Out. Le rythme est le même, ponctué de soubresauts de riffs de guitare, mis à part le refrain qui change pour la seconde. Trois morceaux attirent l’œil et les oreilles. Susanna, When You Say I Love You, I Love You Like I Do. Elles se suivent, et gardent la même mélodie. Elles ressemblent à un refrain de chanson d’amour. Un tryptique comme on retrouve dans le The Wall, de Pink Floyd, Another Brick In The Wall Part I, puis The Happiest Days Of Our Lives enfin Another Brick In The Wall Part II.  
Cependant pour Christopher Owens, il faut enlever le côté psychédélique et magistral des Pink Floyd. Revenons à ce trio de chansons. La première est instrumentale et vous berce d’une mélodie expérimentale vers un slow-rock kitsch de la deuxième qui transite avec la dernière qui est l’apothéose, la conclusion de cette déclaration d’amour naïve en musique. Chrissbaby Forever en possède quelques-unes qui sortent du lot. Music Of My Heart avec sa basse groovy. Heroine repose. On se croirait dans un trip sur un petit nuage. L’effet des voix d’Owens superposées sur un rythme lent, apaise les plus énervés d’entre nous. To Take Care Of Myself Again, celle qui boucle cet album finit tranquillement en balade et en chœurs.
Au final, Christopher Owens offre un troisième album où le mot d’ordre est « Keep Calm, Peace And Love ». 
Il reprend les mêmes codes que son ancien groupe, Girls. Pour information, la plupart de ces morceaux ont été composés à l’époque de la formation (2009). On peut appeler ça du recyclage. Le chroniqueur trouve une certaine similitude avec ce que produit le songwriter, lui aussi de Californie, Beck.  Il recommande d’écouter dans la même veine deux groupes. Atlas de Real Estate, un groupe New-Yorkais d’indie rock. Froth, des jeunes rockeurs californiens, et leur album Patterns.

Thomas Monot