vendredi 4 septembre 2015

Coup de cœur : Skeleton Crew de Madisen Ward & The Mama Bear

Ruth et Madisen Ward forment le duo folk-blues Madisen Ward & The Mama Bear. Ils sortent aujourd’hui  Skeleton Crew.
Silent Movies avait conquis le cœur et les oreilles du chroniqueur, en avril. Simplicité, harmonie, avec une petite touche de mélancolie font le succès de cet album. L’ouïe se réjouit du premier morceau Live By The Water au dernier Sorrow And Woes. La voix du fils guitariste à sa maman a du coffre. B.B. King ou Robert Johnson en sont le grand-père et arrière-grand-père spirituels. Sa mère, elle, a gardé une jolie voix malgré le poids de l’âge. L’impression qu’elle protège son fils, telle une maman ours, en l’accompagnant à la guitare et au chœur. Elle chante véritablement dans les deux titres Fight On et Down In Mississippi.
Les morceaux alternent entre balade folk mélancolique avec Dead Daffodils, Undertaker and Juniper et des musiques bluesy entraînantes avec Yellow Taxi, Live By The Water et Daisy Jane aux airs country. Le rythme dansant et enthousiaste de certaine donne l’envie de danser sur notre chaise de bureau et de siffloter sur l’air de la chanson. Been In A Ditch figure comme interlude de Skeleton Crew. On perçoit le son de l’ukulélé de Madisen, ainsi que sa voix dans un lieu public, un centre commercial ! C’est la chanson ovni de l’album. Le prix du chroniqueur revient à Modern Day Mystery.  Sa batterie jazz et son violon au son du bayou, apportent un charme en plus du jeu de guitare/voix des deux artistes.
Pour en finir de cette chronique, Skeleton Crew est une jolie trouvaille de folk, blues. C’est un retour au blues primaire des années 30, avec les techniques d’enregistrement d’aujourd’hui. Le mélange de l’ancienne et de la jeune génération fonctionne à merveille. Madisen Ward a bien appris ses leçons de guitare et de chant de sa mère, quand il était petit.  Le 8 septembre, Songazine en saura un peu plus sur ce duo. Ils répondront aux questions du chroniqueur, juste avant leur première partie de Sufjan Stevens, au Grand Rex.


Thomas Monot