jeudi 3 septembre 2015

Interview de Tom Fire, la veille de la sortie de son album Low Fidelity

Tom Fire est enthousiaste, passionné, bosseur, cultivé et doué. Son album Low fidelity, qui sort le vendredi 4 septembre-demain- fut ici chroniqué nous a beaucoup plu. On a la chance de lui poser quelques questions.




Comment se sent-il, la veille de la sortie de son album ?
Il est excité et heureux car c’est la récompense de deux années de travail. Il a fait de belles rencontres (cf les beaux featurings de l’album) et il commence la promotion : c’est parti pour des interviews, radios, TV, séances photos, faire des mix et des clips.

Et le succès qui démarre un peu, comment vit-il cela ?
En fait Tom Fire est lucide sur le côté plus « undeground » de sa musique. Il est libre, il n’a pas de pression, il a la joie de s’exprimer librement. Conscient de son succès d’estime (mérité et qui devrait grandir, NDLR), il me dit avec humour « tant que ma boulangère ne me reconnaît pas… » .Voilà c’est cela : si l’on achète son pain sans être reconnu… on n’est pas encore trop célèbre.




 Comment travaille-t-il ?
Tom Fire possède son propre studio, non loin de Père-Lachaise (Paris XX ème).
Il possède des instruments nombreux, des « tonnes de machines » vintage, classiques (Roland, Moog, et même un synthé récent mais fait à la main en Grèce, le genre de collector absolu et rare…) et utilise aussi les outils dernier cri de la composition assistée par ordinateur. La vérité est qu’il « bosse tous les jours », sans contrainte de temps.




Qu’est-ce qui l’inspire, qu’écoute-t-il ?
Un homme réellement éclectique et inspiré par Bill Evans ou Debussy, mais aussi par des orfèvres de la mélodie comme Mac De Marco et Conan Mockasin. Il aime le hip hop moderne (Joey Bada$$, Kendrick Lamar, Dizzee Rascal), la techno house qui pétille, bien sûr le reggae et le dub, sans oublier l’électro de Major Lazer ou Diplo. Il me parle d’un artiste que je ne connais pas, mais donc, à découvrir alors ! il s’agit d’ Al’Tarba (site : ici).
Bref, il en connaît un rayon, écoute quotidiennement beaucoup de bonnes choses via Spotify, lit la presse et les blogs : le portrait d’un honnête homme, dirait Voltaire !

« Brainwash », formidable chanson était chantée par Matthew Mc Anuff, le propre fils du grand Winston Mc Anuff qui chante « Cool It » sur l’album, et ce garçon a péri, assassiné en 2012. Une grosse émotion, bien sûr ?
Chaque fois que Winston le voit, il pense à son fils ce qui est un peu dur. Souvenirs et émotions sont très forts, bien évidemment. La musique reste, persiste et demeure plus forte que tout. A chaque concert quand Tom Fire joue ce morceau, il y pense fortement, c’est certain…
Matthew Mc Anuff, RIP


Winston Mc Anuff

Et à propos des concerts et tournées à venir ?
Outre le prochain concert Parisien (à La Maroquinerie, le 07 octobre, Songazine y sera), où l’on attend les trois voix féminines de l’album – Soom T., Melissa Laveaux et Flavia Coelho- il planifie d’autres dates et en deux formules : avec un batteur et il joue avec les voix samplées via des pads et machines ou alors seul, en DJ set électro et où envoie le riddim et les beats !

Bref,  un entretien vif et chaleureux avec cet artiste complet et intelligent, polyphonique et intéressant, à l’image de son album Low Fidelity, en ces lignes recommandé et adoubé.
On lui souhaite sincèrement que son album soit bien accueilli.

Jérôme «high fidelity» V.