Songazine a
découvert Last Train en se préparant
pour aller à Rock en Seine. Excellente surprise que ce son rocailleux,
habité et puissant. Des alsaciens qui pourraient arriver de Louisiane et qui
ont la grâce des croyants en la flamme du vrai rock. Déjà un peu de bruit à
leur sujet et des morceaux prometteurs et repérés….
Ils ont enflammé
la Scène de l’Industrie le dimanche après-midi, sous la chaleur et tout de noir
vêtus, tels des BRMC hexagonaux et énergiques.
Bonne nouvelle,
on a la chance de pouvoir leur poser quelques questions ;
1: Je lis que
vous avez démarré le groupe depuis le collège, vous êtes partis pour une
carrière rock extra longue durée ?
On a effectivement commencé à jouer ensemble depuis le collège pour les
plus anciens. Mais cela fait seulement 1 an et demi maintenant qu'on s'est
réellement lancés à fond dans la musique et tout ce qui l'accompagne. Une
carrière longue durée c'est ce qu'on espère le plus au monde, on essaie
vraiment de s'éloigner d'un quelconque buzz. Le but c'est de pouvoir
s'installer et continuer à faire des concerts et des albums.
2: Vous
commencez à être connus, à faire parler de vous; allez, dites- nous tout sur
les joies que vous ressentez à ce sujet.
On commence effectivement à avoir notre réputation, mais comme on le dit
souvent, il reste encore tout à faire ! C'est génial de commencer à être
reconnus par certains grands médias et aussi par le public français en général.
Mais on a travaillé dur avec notre propre label pour en arriver là.
3: Créer de la
musique, se produire, monter son label c'est beaucoup : comment envisagez-vous
la suite ? Pas de major company à votre porte avec un beau contrat ?
Notre label (Cold Fame Record and
Booking) nous tient particulièrement à cœur. On l’a créé parce que personne
ne faisait ce travail là pour nous. On s’est donc pris en charge nous mêmes et
on s’est réparti les rôles. On va voir comment le projet évolue. Nous avons
déjà plusieurs collaborations pour le booking par exemple, mais on est toujours
maîtres des décisions. On est très impliqués dans chaque décision prise.
4: John Lydon
dit et redit "anger is an energy"; Et vous quel est votre moteur ?
Je pense que c’est notre amitié et notre amour de la musique.
5: Rock en
Seine, ce concert caniculaire et bouillant du dimanche : vos impressions et les souvenirs
que vous en garderez ?
C’est un des concerts les plus fous de notre vie, je pense. Malgré tous les
concerts qu’on a déjà fait, c’est la fois où on a joué devant le plus de monde.
Ce qui est beau en plus c’est que dans cette foule, on a retrouvé des gens
qu’on a rencontré partout en France.
6: Last Train to London, Last Train
to hell ou Last Train to Memphis ? Riez-vous
de tous ces jeux de mots plus ou moins bons que les rock critics ou
journalistes font sur le nom du groupe ?
Oui ! On a d’ailleurs lancé un concours de jeu de mots lorsqu’on a fait un
concert dans le TGV pour le lancement de Rock En Seine.
7: A Mulhouse
qui vous sourit et est fier de votre succès ?
On ne vient pas exactement de Mulhouse mais de la campagne autour. Là bas,
on pense d’abord à nos familles, mais aussi nos amis qui ont été notre premier
public. Je pense aussi à tous les acteurs qui font bouger la scène en
Alsace.
8: Votre dernier
coup de cœur ? Un coup de gueule ?
Coup de Cœur : l’album Thin Walls de Batlhazar
9: La prochaine
étape pour Last Train ?
a: en mode "catastrophe » ?
Une panne de Vito en rentrant du festival…
b: en mode "chance incroyable » ?
Rentrer chez nous sans panne… Plus sérieusement, continuer de faire autant
de dates qu’on en fait et rencontrer de nouvelles personnes sur la route cet
automne.
c: en mode "rencontre fabuleuse dont on rêvait depuis tout
petits » ?
Il y a beaucoup de gens qu’on aimerait rencontrer. On a déjà eu la chance
de rencontrer et de discuter avec nos idoles de BRMC et de Rival Sons cette
année. Il pourrait y avoir encore Queens of the Stone Ages ou bien Jack White
mais on a encore du temps devant nous.
10: 4 collégiens
du Finistère Sud ont écouté hier soir Last Train sur Bancamp et veulent monter
un groupe de rock tout de suite : vous leur dites quoi ?
Que c’est bien de commencer tôt et qu’ils doivent faire passer leur amitié
avant tout.
Voilà donc un
groupe qu’on suivra. Songazine leur souhaite de rester bons, forts et que l’amitié
qui les unit demeure inoxydable.
Allez à mon tour
de faire un jeu de mots : même à Mulhouse, on ne reconnaît le Last Train
qu’aux rails.
OK, je sors et je pousse le Vito !
Jérôme « Stone Age » V.