Le rock
critic a des manies, des rites, voire des TOC’s. Au nombre de celles-ci :
1. Toujours faire des allusions ou des
références pour parler d’un groupe. Caser, classer, ranger, catégoriser (sinon
on devient fou et c’est vite le bazar, non ?)
2. Préférer un voire deux morceaux dans
un disque, les réécouter en boucle.
3. Chercher quelque bon jeu de mot, une tournure
de phrase parfois fumeuse, une envolée qui parfois n’a rien, mais rien à voir
avec le disque dont il est question, laissant le lecteur devant une lancinante question
sans réponse : « mais p*** de p***, ce truc, c’est bien OUI ou NON ?? »
Ne dérogeant
pas à ces règles préétablies, je vais vous parler de We Are Match et de l ‘album Shores,
paru sur l’excellent label A+LSO.
1. We Are Match me fait furieusement
penser à ALT J et Django Django. Harmonies vocales, timbre un peu flûté, mutin,
coquin. Chansons agréables et travaillées. C’est un compliment, parce qu’ils
ont un style à eux, différent des artistes précités et ici adorés. Dans quelle étagère
les poser ? Pas facile ! allez : électro pop, mélodique,
originale et poétique. Je lis de plus qu’ils sont inspirés pat JL Borges ?
On les met devant les autres, rien que pour cela. Extraballe, bonus.
2. Le numéro 4/10, éponyme aka Shores, avec
une montée mélodique et des accords superbes, que je compare à une puissante
marée sur des rivages loin, très loin : merci pour l’évasion. Et le numéro 7/10 Speaking Machines, plein de
séquenceurs et encore de ces voix emmêlées (ma favorite !). NB :
amigos chantez encore et encore en anglais, la langue de Miossec vous réussit
un peu moins (mais c’est un avis très subjectif).
3. La très stylée couverture de l’album représente
une –digitale- et formidable vague, en anglais « an awesome wave ».
Vous avez saisi ? Et la réponse pour toi cher lecteur à la question
lancinante est « OUI ».
Conclusion,
nous apprécions la musique subtile et agréable de We Are match, 5 garçons dans
la vague, dont le logo incluant 5 petits chats noirs ne peut que nous agréer. Je
leur souhaite pleine réussite et terminerai par une citation dangereuse de
notre maître à penser commun, JL Borges : « “La gloire est une
incompréhension, peut-être la pire...”
Jérôme « Aleph »
V.