mardi 13 mai 2014

Rayon de soleil classieux

En ce mois de Mai-vembre 2014, Paris soupire sous une chape de nuages aussi gris que la poussière qui recouvre la tombe le l'idéal européen, celle du soldat inconnu et mes vieux vinyles du Style Council et de Matt Bianco. Bigre ! By Jove ! Je prendrais bien un aller simple pour Rome ou Tanger, une belle fête improvisée ou un concours de châteaux de sable , là tout de suite, ceci assorti d'un an de vacances au soleil, parcourant le monde subtropical vêtu légèrement et portant avec style des mocassins en cuir souple, les yeux un peu cernés mais brillants et dissimulés par une paire de Wayfarer, la main gauche tenant négligemment une Pinacolada ou un Blue Lagoon.
Mais je reçois un télégramme sympathique et revigorant : "découvrir cet artiste stop- cela devrait vous plaire-stop- en PJ : Bart Davenport-stop..."
Alors, je regarde, j'écoute et je tombe sur un bouquet de chansons fraîches, une voix de crooner de grande classe, un soupçon de mélancolie et une brassée d'envolées de cordes claires. Un petit tourbillon de charme s'élève autour de moi, brassé par le ventilateur Youtube que je mets en mode "fresh". Tels des papillons effarouchés dans une forêt du Costa Rica, des mélodies mordorées m'entourent et virevoltent.
Ce Bart Davenport possède un physique attachant du type intelligent, grand et un peu maigre, qui a les yeux qui brillent et dont on a envie d'être l'ami.  C’est comme ça.
De plus , porter une cape sur la photo du dossier de presse, voici qui donne un peu d'air au genre. Mais là n'est pas la question.
Il émane de sa musique un subtil parfum de légèreté, de finesse digeste et d'un poil de nostalgie douce. Ce que j'entends est beau et c'est fort agréable : ce gentleman vous met en vacances en deux minutes chrono. Soudain, vous avez envie de faire un hug à quelqu'un, de sourire à une inconnue aux cheveux défaits ou de relire un livre romantique et doux. L'air est tiède et le temps passe en battant des ailes, lui aussi apaisé.
Son clip de "Dust in the circuits" est tout juste à croquer, l'on y voit une soirée magique perdue entre le Grand Meaulnes et Proust 2014 mais sans la coke, la gueule de bois et les factures à payer. Joli, magique et léger : on vous le dit !
Ce type devrait être prescrit par les assurances maladies, une résolution de l'ONU ou les slogans contre l'austérité dans les manifs.
Je me permets de vous demander de l'écouter et de sourire.

Non, ne me remerciez pas, je pars tout à trac quelques mois parcourir les contrées subtropicales à la recherche de nouveaux cocktails à base de rhum, emportant dans ma malle en cuir patiné quelques effets bien choisis et la discographie complète de Bart Davenport. 

PS : Envoyez-moi un télégramme si vous découvrez des musiciens qui lui ressemblent.