En ce mois de Mai-vembre
2014, Paris soupire sous une chape de nuages aussi gris que la poussière qui
recouvre la tombe le l'idéal européen, celle du soldat inconnu et mes vieux vinyles
du Style Council et de Matt Bianco. Bigre ! By Jove ! Je prendrais bien un
aller simple pour Rome ou Tanger, une belle fête improvisée ou un concours de
châteaux de sable , là tout de suite, ceci assorti d'un an de vacances au
soleil, parcourant le monde subtropical vêtu légèrement et portant avec style
des mocassins en cuir souple, les yeux un peu cernés mais brillants et dissimulés
par une paire de Wayfarer, la main gauche tenant négligemment une Pinacolada ou
un Blue Lagoon.
Mais je reçois un
télégramme sympathique et revigorant : "découvrir cet artiste stop- cela
devrait vous plaire-stop- en PJ : Bart
Davenport-stop..."
Alors, je regarde,
j'écoute et je tombe sur un bouquet de chansons fraîches, une voix de crooner
de grande classe, un soupçon de mélancolie et une brassée d'envolées de cordes
claires. Un petit tourbillon de charme s'élève autour de moi, brassé par le
ventilateur Youtube que je mets en mode "fresh". Tels des papillons
effarouchés dans une forêt du Costa Rica, des mélodies mordorées m'entourent et
virevoltent.
Ce Bart Davenport possède
un physique attachant du type intelligent, grand et un peu maigre, qui a les
yeux qui brillent et dont on a envie d'être l'ami. C’est comme ça.
De plus , porter une cape sur la photo du dossier de presse, voici qui donne un peu d'air au genre. Mais là n'est pas la question.
De plus , porter une cape sur la photo du dossier de presse, voici qui donne un peu d'air au genre. Mais là n'est pas la question.
Il émane de sa musique un
subtil parfum de légèreté, de finesse digeste et d'un poil de nostalgie douce.
Ce que j'entends est beau et c'est fort agréable : ce gentleman vous met en
vacances en deux minutes chrono. Soudain, vous avez envie de faire un hug à quelqu'un, de sourire à une
inconnue aux cheveux défaits ou de relire un livre romantique et doux. L'air est
tiède et le temps passe en battant des ailes, lui aussi apaisé.
Son clip de "Dust in
the circuits" est tout juste à croquer, l'on y voit une soirée magique
perdue entre le Grand Meaulnes et Proust 2014 mais sans la coke, la gueule de
bois et les factures à payer. Joli, magique et léger : on vous le dit !
Ce type devrait être
prescrit par les assurances maladies, une résolution de l'ONU ou les slogans
contre l'austérité dans les manifs.
Je me permets de vous
demander de l'écouter et de sourire.
Non, ne me remerciez pas,
je pars tout à trac quelques mois parcourir les contrées subtropicales à la
recherche de nouveaux cocktails à base de rhum, emportant dans ma malle en cuir
patiné quelques effets bien choisis et la discographie complète de Bart
Davenport.