samedi 28 février 2015

Hanni El Khatib : virée nocturne dans les bas-fonds

Un coup de cœur en cette fin de février : Moonlight d’Hanni El Khatib (HEK). L’album, sorti fin janvier, est le troisième de ce 100% californien aux multiples facettes, né à San Francisco et vivant à Los Angeles. Il est songwriter-skateur-producteur-directeur artistique.
A l’écoute Moonlight est comme son créateur, un condensé de style. On voyage entre du garage-rock, du blues, du hard rock, du rock psychédélique voire même du hip-hop. HEK précise : «  dans l’album, les styles vont de RZA (Wu-Tang-Clan) à Iggy Pop. » Vous allez me dire : ça doit être une véritable cacophonie ! Non, au contraire, tous les genres se sont mixés avec brio dans chacune des onze chansons que compose l’album. Elles trouvent une certaine cohérence, comme le dit si bien son compositeur : « même si les chansons ont des styles différents, je pense que l’ambiance est là donc ça me parait cohérent. » Parlons de l’ambiance, elle est noire et mélancolique, mais terriblement endiablé par une cadence groovy dans Moonlight, Chasin’, et Two Brothers. Si vous voulez un peu plus hard, il faut écouter la sexy  Melt Me ou l’obscure All Black. Pour faire une balade folk, rien de tel que d’aller à Mexico. Pour les plus psychés d’entre nous, Dance Hall, vous plongera dans une dance avec le grand manitou.  L’album est à écouter, lors d’une virée nocturne ou d’un retour de soirée, au volant d’une vieille décapotable américaine ou à vélo, dans les rues des bas-fonds de Los Angeles ou de Paris. Bien sûr à vos risques et périls.
 Hanni El Khatib se rapprocherait d’un autre groupe qui inspire ce même métissage, The Heavy avec leur chanson What Makes a Good Man ? de l’album The Glorious Dead. Pour les amateurs de bière, elle était la BO de la pub Guinness l’an dernier.
Dernière chose, il y a un célèbre rockeur français qui a adoré sa musique en 2013. Tellement aimé, qu’il a pris sous son aile pour faire ses premières parties de ses concerts à Bercy. Vous avez deviné ? C’est notre fameux Johnny Hallyday.


Thomas Monot