Un coup de cœur en cette fin de
février : Moonlight d’Hanni El Khatib
(HEK). L’album, sorti fin janvier, est le troisième de ce 100% californien aux
multiples facettes, né à San Francisco et vivant à Los Angeles. Il est
songwriter-skateur-producteur-directeur artistique.
A l’écoute Moonlight est comme son créateur, un condensé de style. On voyage
entre du garage-rock, du blues, du hard rock, du rock psychédélique voire même
du hip-hop. HEK précise : « dans
l’album, les styles vont de RZA (Wu-Tang-Clan) à Iggy Pop. » Vous allez me dire : ça doit être une véritable
cacophonie ! Non, au contraire, tous les genres se sont mixés avec
brio dans chacune des onze chansons que compose l’album. Elles trouvent une certaine
cohérence, comme le dit si bien son compositeur : « même si les chansons ont des styles
différents, je pense que l’ambiance est là donc ça me parait cohérent. »
Parlons de l’ambiance, elle est noire et mélancolique, mais terriblement
endiablé par une cadence groovy dans Moonlight,
Chasin’, et Two Brothers. Si vous
voulez un peu plus hard, il faut écouter la sexy Melt Me
ou l’obscure All Black. Pour faire
une balade folk, rien de tel que d’aller à Mexico.
Pour les plus psychés d’entre nous, Dance
Hall, vous plongera dans une dance avec le grand manitou. L’album est à écouter, lors d’une virée
nocturne ou d’un retour de soirée, au volant d’une vieille décapotable
américaine ou à vélo, dans les rues des bas-fonds de Los Angeles ou de Paris.
Bien sûr à vos risques et périls.
Hanni El Khatib se rapprocherait d’un autre
groupe qui inspire ce même métissage, The Heavy avec leur chanson What Makes
a Good Man ? de l’album The
Glorious Dead. Pour les amateurs de bière, elle était la BO de la pub
Guinness l’an dernier.
Dernière chose, il y a un célèbre
rockeur français qui a adoré sa musique en 2013. Tellement aimé, qu’il a pris
sous son aile pour faire ses premières parties de ses concerts à Bercy. Vous
avez deviné ? C’est notre fameux Johnny Hallyday.
Thomas Monot