lundi 27 avril 2015

Million Kopek away

Notre petit site aka Songazine vient de franchir une étape. D’après un spécialiste du grand site-bonhomme-expert-modèle-référence aka Gonzai (respect), il s’agit de la phase « inondation ». Factuellement, 16 CD’s reçus en deux semaines, autant de Soundcloud  et liens, des tonnes de clips et des annonces de sorties en tous genres.
Que faire donc, amis du bénévolat, chroniqueurs amateurs du clavier frappé avec deux index et de la vie de famille pacifique en plus d’un boulot alimentaire ? Pas si dur, les amis, on pourrait être après un tremblement de terre, une invasion de chars hostiles ou une épidémie de requins volants. Relativisons, la vie est belle !
« Keep calm and listen to Motörhead” me dit-on à gauche. « La nuit, je mens » me murmure-t-on à droite. Et au milieu ? « Fonctionnons encore au feeling et aux coups de cœur » me suggère mon hologramme ange gardien, croisement rigolard de Jiminy Cricket et de Robert Smith, portant un T-shirt Joy Division, une cravate Kraftwerk et le maquillage de Fela Kuti. De plus, nous avons un privilège, une chance, un talisman brillant, celui d’être libres comme l’air.
Alors, ce jour je choisis de vous parler d’un groupe dont le nom suffit à retenir mon attention musicale pourtant sollicitée comme un vieux cheval boiteux à l’entrée des usines Spanghero après l’annonce d’une promo géante sur les lasagnes chez Auchan et Carrefour réunis : Million Kopek.
Si je comprends bien le pdf de présentation (ah oui, ça aussi, parfois relève du challenge, les bios des groupes,  je vous en parlerai une autre fois)… il s’agit d’un duo de gentlemen pas ordinaires, un fier Ukrainien et un gaulois matois. Il faut filer sur leur page Facebook et apercevoir leurs mimines sous différents angles.
Et la musique ? Car vous vous dites en lisant ces lignes que Songazine pourrait franchir une autre étape, celle du rock critic reconnu, adulé, craint et blasé qui n’écoute même pas ce qu’on lui envoie et fait des sales « copier-coller » pour remplir ses 2500 signes voire délègue à un gentil stagiaire en école de journalisme ?
Niet ! Ici, on reste des artisans, admiratifs du grand Stakhanov et au poker menteur, on perdrait à tous les coups. De facto, tout est mis dans l’ autoradio, passé au crible et rejeté discrètement si pas aimé…
Moralité, oui Messire, j’ai écouté plusieurs fois leur Soundcloud (hic et nunc) et belle surprise : de la pop fine, un peu électro, douce et fluide avec des sons agréables au tympan.
Ma favorite song est « Love Frustration », et pour rejoindre d’autres avis (car oui, le petit rock critic padawan regarde quand même un peu ce que d’autres auraient pu dire !) sonne un peu comme du Air, et c’est là une excellente référence.
Youpi !
La seule mauvaise nouvelle c’est qu’un million de kopecks, soit dix mille roubles, cela fait désormais moins de deux cents euros et que ça baisse encore et encore.
Alors on va suivre ce groupe, davantage Million Dollar Baby que… Cuirassé Potemkine !

Jérôme «Tovaritch » V