mardi 5 mai 2015

Django Django : Arrêt sur la planète Saturne

Le printemps/été 2015 s’annonce aux couleurs psychédéliques. Born Under Saturn, le deuxième album de Django Django est la première pierre de l’édifice. 





Après une mise en bouche cet hiver avec deux titres First Light et Reflections, on attaque, enfin, le plat principal. Le dernier né du quatuor originaire d’Edimbourg est construit sur une mélodie légère et fraîche. Très agréable, il s’écoute lors d’une virée en week-end ensoleillé en campagne ou à la plage. David Mclean, le batteur/producteur, et sa tribu sont bien nés sous la planète géante. Cours d’histoire oblige. Le terme être né sous Saturne, dans la Rome Antique, signifiait des individus mélancoliques capables d’être des génies, ou dans un triste sort, des individus stupides. Ils se révèlent être dans la première catégorie. Ce groupe appartenant au « bedroom band », montre qu’on peut faire un album majestueux dans une chambre. Les voix aux airs de Beach Boys and Co. font ressortir un côté éthéré, spatial. En détail, Born Under Saturn regorge de voluptueuses pépites musicales dont font partie les deux premiers singles. Giant, le morceau d’introduction, nous amène à pas de géant dans l’univers de Django Django. Le duo piano-synthé et batterie s’accordent parfaitement dans ce titre. Shake and Tremble, est le plus rock de l’album, avec cette petite touche de guitare/orgue début sixties en fond. 


First Light reste la favorite, par son côté lumineux avec l’impression d’assister à un levé de Soleil aux aurores. Reflection possède un son très pop nineties avec un saxophone au charme aérien. Shot Down, est peut-être la plus mélancolique de l’album, très carrée, disciplinée au niveau du son. 4000 years est sauvage, au rythme très africain. Life We Know est très surf-rock. On glisse sur la vague des plages de Saturne. En résumé Born Under Saturn est un velouté de psychédélisme de la bande à David Maclean. Ils seront en France, lors du festival We Love Green, à Paris, le 30 mai. Django Django permet d’attendre aux férus de musique, la sortie du nouvel album Tame Impala, qui s’annonce talentueux, lui-aussi.


Thomas Monot


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