Du talent,
pardi !
J’ai pris
son album IN[CAN]DECENCE dans le
pare-brise en conduisant ce matin, avec le bouton de volume de l’autoradio qui
montait progressivement, jusqu’à MAX. Je suis arrivé au bureau fendillé des
esgourdes mais remonté comme une pendule suisse qui passe à l’heure d’été.
Un homme
fort qui envoie du lourd à tous les étages.
Premier
point : des textes en français, bien écrits, revendicateurs et lucides.
Il a
bougrement raison, ces paroles sont des coups de poing qui font mouche.
Aucune
illusion, aucune concession, « jamais
de trêve » comme il le dit lui-même, il s’attaque aux enfants gâtés
qui ont tout mais ne profitent de rien, à notre « occident oxydant », au système, à ceux qui sont banalement des
copier-coller « sur le même modèle »
…
Remarque : écrire des lyrics
dans la langue de Molière ou Bernie Bonvoisin est difficile, car il est aisé de tomber dans le niaiseux (chanson française gnan-gnan autobiographique), le
revendicatif communautaire plein de fautes d’orthographe (rap de banlieue
yoyoyo) ou le growl inarticulé indéchiffrable (Metal extrême et énervé). Jimm, quant à lui crache son énergie à
sa façon et c’est crédible, pertinent, ciblé, touchant.
Côté musique :
du très bon heavy rock, Metal carré, cet homme manie sa six-cordes comme un
scalpel ou une mitrailleuse 12.7, c’est selon les morceaux. Un virtuose
impactant. Rythmique rouleau-compresseur qui décoiffe : rien à dire ou
plutôt yeeaah !
On sent de
façon certaine que Jimm n’est pas tombé de la dernière pluie (acide), n’est pas
en silicone et maîtrise son art musical. Et sur scène, on imagine le meilleur…
Jimm en 2015 ? FICH[TRE]MENT ROCK[HOM] ANDé !
Jé[rôme] “V”.